Le meurtrier présumé de Philippine, dont le corps a été retrouvé samedi dans le bois de Boulogne, a été interpellé mardi 24 septembre. Une messe a été célébrée mercredi matin à Montigny-le-Bretonneux, la commune où vit la famille de la jeune femme. Plusieurs dizaines de personnes se sont rassemblées pour lui rendre hommage. Le choc et l’émotion ont été ravivés avec l’arrestation d’un suspect la veille. Une veillée est prévue mercredi soir pour rendre hommage aux Philippins.
« Il faut développer notre arsenal juridique pour protéger les Français », a réagi mercredi le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau. Le profil du suspect suscite des interrogations. L’homme a été arrêté en Suisse et il a été déjà connu des services de police et de justice. Marocain de 22 ans, il était entré légalement sur le sol français grâce à un visa touristique. Il avait été condamné pour viol alors qu’il était encore mineur, à 17 ans. Les faits remontent à 2019 et se sont déroulés dans une forêt du Val-d’Oise.
En attente d’un laissez-passer consulaire
L’homme a été rapidement arrêté, jugé, condamné à sept ans de prison et fiché comme délinquant sexuel. Grâce au système de réduction de peine, Il a été libéré le 20 juin après cinq ans d’incarcération. L’homme faisait l’objet d’une OQTF, Obligation de Quitter le Territoire Français, juste avant sa sortie de prison.
Il était immédiatement placé dans un centre de rétention administrative à Metz, en attente du laissez-passer consulaire marocain. Ce document est indispensable pour pouvoir procéder à son expulsion. Il n’était pas arrivé le 3 septembre lorsqu’un juge des libertés et de la détention a décidé de l’autoriser à quitter le centre.
Cette autorisation était soumise à des restrictions.Il a été placé en résidence surveillée avec obligation de se présenter au commissariat. Le laissez-passer marocain est arrivé quelques jours après sa libération. L’homme n’avait pas respecté son horaire, ni son assignation à résidence. Il était introuvable et un rapport administratif a été dressé le 12 septembre.
Les autorités ont décidé de de le placer dans le fichier des personnes recherchées le 19 septembre, la veille du meurtre de Philippine. L’homme arrêté ne pourra pas s’expliquer tout de suite en France. Une procédure d’extradition est en cours et le transfert du suspect de la Suisse vers la France pourrait prendre plusieurs jours.
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