Kamala Harris a vivement critiqué son rival républicain Donald Trump lors d’un discours à Pittsburgh, en Pennsylvanie, un Etat clé de l’élection présidentielle de novembre. Dans son discours, la candidate démocrate à la présidentielle de 2024 s’est attachée à dénoncer la vision économique de Trump, le présentant comme un défenseur des riches, tout en cherchant à se présenter comme la candidate de la classe moyenne et des travailleurs.
« Pour Donald Trump, l’économie doit servir les gens qui possèdent les grands gratte-ciels. Pas ceux qui les construisent, pas ceux qui installent l’électricité, pas ceux qui lavent les sols », a-t-elle déclaré, cherchant à souligner le fossé entre son adversaire et les Américains moyens, en particulier la classe ouvrière et les gens de la classe ouvrière.
Enfant de la classe moyenne
En revanche, elle s’est positionnée comme une enfant de la classe moyenne qui comprend les difficultés de « joindre les deux bouts » auxquelles sont confrontées de nombreuses familles américaines. Cette présentation vise à renforcer l’image d’une candidate proche des préoccupations quotidiennes des électeurs, notamment dans un contexte économique difficile marqué par une inflation persistante et un coût de la vie élevé.
L’une des principales attaques de Harris a porté sur la perte d’emplois dans le secteur manufacturier sous sa présidence. Elle a accusé le milliardaire d’avoir supprimé 200 000 emplois dans le secteur manufacturier aux États-Unis et de ne pas avoir protégé les travailleurs américains. Elle affirme que Trump a laissé la Chine prendre le dessus dans la compétition technologique et commerciale, affirmant que la Chine l’a « constamment surpassé » sur ces questions cruciales.
Des mesures considérées comme abstraites
La candidate a proposé plusieurs mesures pour améliorer la situation économique des Américains, notamment ceux qui sont les plus touchés par la hausse des prix et la stagnation des salaires. Elle a néanmoins admis que le « coût de la vie était trop élevé » sans pour autant reconnaître une quelconque responsabilité de l’administration Biden. C’est d’ailleurs un obstacle majeur pour sa campagne, car de nombreux Américains considèrent la présidence démocrate comme responsable de cette situation. Donald Trump reste perçu par une majorité d’électeurs comme plus compétent en matière de gestion économique.
Du côté des mesures présentées par la candidate, rien de nouveau. Kamala Harris a de nouveau avancé des propositions comme un crédit d’impôt pour les jeunes familles et les créateurs de petites entreprises, une aide à l’achat de logements, ainsi qu’un contrôle plus strict du prix des médicaments, souvent jugé exorbitant. Tout cela avait déjà été évoqué lors de la Convention nationale démocrate.
Le contre-discours républicain
Dans un contre-discours, la porte-parole de la campagne de Donald Trump, Karoline Leavitt, a rapidement réagi aux propos de Kamala Harris, affirmant que « Kamala Harris a eu trois ans et demi pour montrer ce qu’elle pouvait faire, et elle a échoué ». Cette déclaration vise à souligner l’inefficacité présumée de la vice-présidente au sein de l’administration Biden, tout en tentant de détourner l’attention des critiques sur le bilan économique de l’ancien président.
De son côté, Donald Trump a dévoilé mardi une nouvelle stratégie économique agressive, centrée sur la promesse de créer des emplois aux Etats-Unis en « volant des emplois à d’autres pays », notamment par des baisses d’impôts et l’imposition de droits de douane très élevés. Cette approche protectionniste, déjà au cœur de sa campagne de 2016, cherche à séduire les électeurs qui estiment que les politiques commerciales internationales ont porté préjudice à l’économie américaine.
La bataille entre les deux candidats fait toujours rage, notamment dans les fameux « swing states » que sont la Pennsylvanie, le Wisconsin, le Michigan, la Caroline du Nord, la Géorgie, l’Arizona et le Nevada. Avec l’économie comme thème, chacun tente de capter le plus d’électeurs possible avec des propositions ciblées pour séduire les indécis. Avec un discours protectionniste, Donald Trump semble avoir une légère longueur d’avance.
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