Ce que nous savons à propos de cette allégation

Une tentative de déstabilisation du président Talon a-t-elle été déjouée au Bénin ? C’est ce que la justice béninoise a laissé entendre.

S’adressant à la presse mercredi, le procureur de la République Mario Metonou a déclaré qu’un coup d’Etat se préparait au Bénin contre le président Patrice Talon.

Ce renversement, selon le procureur, devait avoir lieu le 27 septembre.

Mais les autorités ont pu stopper sa préparation. M. Metonou a confié que c’est dans la nuit du 23 au 24 septembre que l’ancien « ministre des Sports, M. Oswald Homeky a été arrêté alors qu’il remettait six sacs remplis de billets de banque au commandant de la Garde républicaine ».

Boko a été arrêté dans l’heure par la brigade criminelle.

Selon la Justice béninoise, MM. Bokoa et Homeky ont ouvert un compte crédité de 105 millions dans une banque basée en Côte d’Ivoire au profit de M. Djimon Dieudonné Tévoèdjrè.

« Pour parachever la défaite de la résistance du Commandant de la Garde républicaine, ils lui ont promis et lui ont remis le 24 septembre 2024, en espèces, une somme d’un milliard 500 millions de francs CFA », révèle M. Metonou.

« Cette somme est divisée en 129 sacs de 10 millions constitués de billets de 10.000 francs et 42 lots de cinq millions constitués de billets de 5.000 francs », poursuit-il.

La justice a révélé l’arrestation de trois personnes : l’homme d’affaires Olivier Boko, l’ancien ministre des Sports Oswald Homeky et le commandant de la Garde républicaine, Djimon Dieudonné Tévoèdjrè.

Cette déclaration des autorités intervient au lendemain de la conférence des avocats de M. Homeky. Ces derniers ont également dénoncé l’arrestation de leur client ainsi que la perquisition de son domicile.

Selon eux, il aurait été arrêté à son domicile avec son ami Monsieur Tévoèdjrè.

La perquisition effectuée par la brigade criminelle sur place a permis la découverte puis la saisie d’argent liquide dans un véhicule appartenant à Oswald Homeky garé dans le garage.

Les robes noires dénoncent l’arrestation des deux hommes tout en exigeant leur libération.

L’enquête n’a pas encore révélé tous ses secrets, mais les autorités du pays promettent d’élucider cette affaire et « d’identifier toutes les personnes impliquées ».