Emmanuel Macron s’est exprimé à la tribune de l’ONU à l’occasion de la 79e Assemblée générale des Nations Unies à New York ce mercredi 25 septembre 2024.
Son discours, le premier depuis la nomination du gouvernement de Michel Barnier, a été largement marqué par les conflits en cours en Ukraine et au Moyen-Orient. Il a également affirmé que la France était favorable à un élargissement des membres permanents du Conseil de sécurité.
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« Il est dans notre intérêt commun que l’Ukraine reste ferme »
Le président a d’abord évoqué la guerre en Ukraine, condamnant sans surprise l’attaque russe. « La Russie mène une guerre de conquête territoriale en Ukraine, au mépris des règles internationales » et est « coupable d’un manquement grave à l’éthique et à l’honneur », il a dit.
« Le sort de l’Ukraine concerne l’Europe », il a continué, rappelant que « Il est dans notre intérêt commun que l’Ukraine tienne bon », a-t-il ajouté. « La France fera tout ce qui est en son pouvoir pour y parvenir. » Il a assuré que la France continuera à soutenir le « La remarquable résistance du peuple ukrainien ».
Après un bref message de soutien à l’Arménie, opposée à l’Azerbaïdjan dans un conflit au Haut-Karabakh, Emmanuel Macron a ensuite évoqué la situation au Moyen-Orient. Il a rappelé la condamnation par la France de l’attaque terroriste décidée par le Hamas contre Israël le 7 octobre, se disant en deuil des victimes, « dont 48 citoyens français. » « Israël a le droit de protéger son propre peuple et de priver le Hamas des moyens de l’attaquer à nouveau »il a dit.
« Il ne peut y avoir de guerre au Liban »
Cependant, pour le Président de la République, « La guerre à Gaza dure depuis trop longtemps. Les dizaines de milliers de victimes civiles palestiniennes ne sont pas justifiées. » « Ces morts, il a continué, « Les attaques terroristes du 11 septembre sont une Source dangereuse de haine et de ressentiment qui menace la sécurité de tous, y compris celle d’Israël. »
Le chef de l’Etat français a ensuite tourné son attention vers la situation au Liban. « Il ne doit pas, il ne peut pas y avoir de guerre au Liban » il a martelé. « C’est pourquoi nous appelons fermement Israël à mettre un terme à l’escalade au Liban et le Hezbollah à cesser de tirer sur Israël. Nous appelons fermement tous ceux qui leur en donnent les moyens à cesser de le faire. »
« Le ministre français se rendra au Liban ce week-end » a-t-il annoncé, sans préciser de quel ministre il s’agissait.
Élargissement du Conseil de sécurité
À la fin de son discours, Emmanuel Macron a abordé la question des institutions onusiennes. « Tant que nous aurons un Conseil de sécurité bloqué par les intérêts des uns et des autres, il sera difficile d’avancer », il a reconnu. « La France est favorable à un élargissement du Conseil de sécurité » citant l’Allemagne, le Japon et le Brésil comme membres permanents, ainsi que deux pays choisis par l’Afrique pour la représenter.
Mais cela ne veut pas dire « ne serait pas suffisant »selon lui, disant qu’il voulait « changer les méthodes de travail », Et « limiter le droit de veto en cas de crime de masse. » A la demande de la France, un Conseil de sécurité exceptionnel se réunira ce mercredi soir vers minuit pour discuter de la situation au Liban.
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