Est-il vraiment impossible de trouver du pétrole en France ? – Ouest-France édition du soir

Après une campagne dans les années 1970 qui proclamait « en France, on n’a pas de pétrole, mais on a des idées », l’idée que le sous-sol national ne contiendrait pas d’hydrocarbures s’est répandue. Mais est-ce vrai ? C’est le sujet de la « question pas si bête », le rendez-vous podcast de l’édition du soir.

Le rôle du pétrole, et surtout de son utilisation, dans le réchauffement climatique ne fait plus aucun doute. Et pourtant, l’or noir a toujours autant de succès : le 24 septembre 2024, le prix du baril tourne autour de 75 dollars. En posséder un, c’est un peu comme gagner à la loterie. Certains rêvent même d’en trouver par hasard en creusant dans leur jardin. Jouons les trouble-fêtes : c’est très peu probable, sachant que la plupart des gisements se situent entre 2 500 et 3 500 mètres de profondeur. D’ailleurs, a-t-on vraiment une chance de trouver du pétrole en France ?

Une centaine de dépôts

La réponse est oui. LLe site Internet du ministère de l’Écologie indique qu’en « 60 ans d’activité d’exploration et d’exploitation pétrolière et gazière en France, une centaine de gisements ont été découverts en France métropolitaine »Les sols ayant le plus de potentiel se situent dans les bassins parisien et aquitain. Près de 4 000 forages profonds ont été réalisés, représentant plus de 6 000 km de forage.

Au total, ces opérations de forage ont permis de produire environ 100 millions de tonnes de pétrole brut (environ 700 millions de barils), ce qui représente, aux prix actuels, plus de 46 milliards d’euros.

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La France, reine du pétrole ?

Si cela peut paraître beaucoup, c’est en réalité très peu par rapport aux besoins du pays. La compagnie canadienne Vermilion, qui est la dernière à exploiter des puits en France, indique produire environ 1% du pétrole consommé en France. Mais il faudra tout arrêter en 2040. La loi Hulot, votée en 2017, prévoit la fin des activités de recherche et d’exploitation des hydrocarbures dits conventionnels.

Enfin, la fameuse campagne qui a encouragé les économies d’énergie après le premier choc pétrolier était imprécise. En France, nous avons du pétrole, mais nous en avons peu.