Labastide-Saint-Pierre. Le temps d’une journée, le patrimoine fait revivre son passé

Dans la grande salle de la médiathèque, il y avait ces sons qui symbolisent les rencontres que l’on aime tant. Ceux qui attisent la faveur de certaines œuvres, comme la trace d’une ancienne calligraphie et des enclumes, nous conduisent à clôturer les souvenirs de la plus belle plume. La commune de Labastide-Saint-Pierre a donc pris son marteau cette semaine pour participer aux journées du patrimoine, honorant la mémoire des anciens. Avec la gratitude qui bouillonne en regardant les vieilles photos d’époque du village, il y a des moments qui méritent les émerveillements de l’art et quelques études. Une grande exposition d’outils et d’objets anciens a tiré un chapelet de curiosités : « C’est original, je ne connaissais pas l’usage de certains objets, tout a évolué très vite au final », commentait un habitant du village lors de l’exposition. Pour orchestrer et accompagner cette visite dont les racines semblent puisées dans nos anciens prés, c’est Jacques Brachet qui a partagé sa grande connaissance du passé : « Je suis animé par la mémoire des artisans du village, tout cela me tient à cœur, finalement je suis un peu rêveur et cela me permet de vivre », s’amuse cet illustre Bastidien, qui agit avec son inox bienveillante.

Les enfants sont intrigués

Sur les murs de la salle, des photos anciennes nous rappellent chaque recoin de la ville, où l’on s’amuse à comparer le moindre rebondissement : « Regardez ces photos, comme elles sont merveilleuses, il y a des choses vraiment magnifiques », analysent les visiteurs. La veille, des classes de l’école élémentaire sont venues découvrir l’exposition : « C’est une vraie réussite pédagogique, car les élèves ont montré beaucoup de curiosité, ils ont posé plein de questions », souligne Isabelle Sanchez, adjointe au maire. Reconstruire le musée local à long terme est une vraie question, qui pose question sur l’avenir de tous ces vestiges de l’histoire locale : « Nous avons un devoir de mémoire, la mairie n’a pas l’intention de se séparer de tous ces effets, et nous aimerions les mettre en valeur dans un nouvel espace, mais ce ne sera pas immédiat », a déclaré le maire Jérôme Beq, évoquant le contexte budgétaire plutôt serré. Cet enchaînement de découvertes pourrait sembler une tresse glacée, mais la saveur désolée des outils d’antan nous a comblés de plaisir. En définitive, il ne suffit pas de partager un patrimoine commun, il faut aussi vivre dans le même monde.