L’enquête, menée tous azimuts depuis la découverte du corps de la victime, a mobilisé d’importants moyens humains et matériels. Mardi 24 septembre, un ressortissant marocain, âgé de 22 ans, fortement soupçonné d’être le meurtrier de Philippine, âgée de 19 ans, a été retrouvé, samedi 21 septembre, partiellement enterré dans le Bois de Boulogne (16).et quartier de Paris), a été arrêté par la police suisse à la gare de Genève, a révélé le site Actu17.
Pour l’heure, aucune information relative à l’identité du jeune homme n’a été rendue publique par les autorités policières ou judiciaires, signe que cette affaire, au-delà des aspects pénaux, est jugée particulièrement sensible en raison du contexte politique. Selon plusieurs sources proches du dossier, l’individu interpellé est de nationalité marocaine et a déjà été condamné, en 2021, à sept ans de prison pour un viol commis à Taverny (Val-d’Oise), alors qu’il était mineur, dans des circonstances similaires : la victime avait été suivie dans un bois.
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Libéré depuis juin, en raison de l’application d’une réduction de peine, il était également soumis à une obligation de quitter le territoire français (OQTF) qui n’avait pas été exécutée. Placé au centre de rétention administrative de Metz à sa sortie de prison le 20 juin, il avait été libéré le 3 septembre par un juge des libertés et de la détention, selon une Source proche du dossier. Cette libération est intervenue au moment de la quatrième et dernière possibilité de prolonger sa détention de quinze jours, avant d’atteindre la durée maximale prévue par la loi, portée à quatre-vingt-dix jours en 2018. L’administration n’avait pas obtenu de laissez-passer consulaire (LPC) du Maroc, document de voyage indispensable à l’éloignement d’un étranger sans passeport.
La délivrance des LPC est un sujet de forte tension diplomatique avec les principaux pays d’origine du Maghreb. Selon les derniers chiffres publiés par le ministère de l’Intérieur, en 2022, le Maroc a délivré dans les délais d’éloignement 54,4% des LPC demandés par la France.
De fortes réactions politiques
Depuis l’entrée en vigueur de la loi sur l’immigration en janvier, la détention peut être prolongée à titre exceptionnel, même en l’absence de perspective d’éloignement dans un avenir proche, si le détenu présente une menace persistante pour l’ordre public. Cette menace doit toutefois s’être matérialisée dans les quinze derniers jours. Depuis sa libération, le suspect n’avait pas respecté ses obligations de déclaration et avait donc été inscrit au fichier des personnes recherchées quinze jours plus tard.
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