Comment son corps a-t-il été découvert ?
Selon « Le Parisien », Philippine, étudiante à l’université Paris Dauphine, a été vue pour la dernière fois vendredi 20 septembre à midi, alors qu’elle déjeunait au restaurant universitaire. Elle devait ensuite rejoindre ses parents à Saint-Quentin-en-Yvelines mais n’est jamais arrivée. C’est sa sœur, inquiète que son téléphone soit éteint, qui a signalé sa disparition vendredi soir à 23 heures, au commissariat du XVIe arrondissement.
Une cinquantaine de proches ont alors organisé une recherche samedi dans le bois de Boulogne, où le téléphone portable de la jeune femme avait été géolocalisé. Ce sont eux qui ont découvert son corps dans l’après-midi, enfoui dans les bois, et ont alerté la police.
Mort par asphyxie
Selon « Le Parisien », les médecins légistes de l’Institut de médecine légale de Paris ont conclu que Philippine était morte par asphyxie. Cependant, aucune trace de compression ne vient étayer l’hypothèse d’une strangulation. « Il pourrait s’agir d’une compression », suggère une Source proche de l’enquête. Mais de quelle nature ? Aucune réponse pour l’instant.
En revanche, l’information initialement relayée selon laquelle de nombreuses « traces de maltraitance et de blessures » auraient été retrouvées sur le corps est fausse selon « Le Parisien », qui précise que d’autres examens et expertises doivent être réalisés pour faire plus de lumière sur les circonstances de la mort de Philippine.
Une mauvaise rencontre ?
La jeune femme a-t-elle fait une mauvaise rencontre alors qu’elle se promenait près du bois de Boulogne ? L’hypothèse semble crédible. Si le lieu se trouve de l’autre côté de la ligne du RER C que Philippine devait emprunter pour rejoindre ses parents, « elle aurait pu y faire une petite promenade, histoire de prendre l’air, de prendre l’air », suggère une Source proche de l’enquête au « Parisien ».
Des témoins ont rapporté avoir vu un homme avec une pioche et portant un masque chirurgical dans la zone.
Suspect arrêté
Un suspect de 22 ans, déjà condamné pour viol et visé par une OQTF, a été interpellé mardi en Suisse. Le parquet de Paris a confirmé qu’il avait été “identifié et interpellé aujourd’hui dans le canton de Genève”. “Une demande d’extradition sera adressée aux autorités suisses”, a-t-il ajouté.
La police genevoise n’avait pas encore répondu aux sollicitations dans la soirée. Selon le parquet, le suspect de nationalité marocaine, « en situation irrégulière sur le territoire français, a été condamné en octobre 2021, pour des faits de viol commis en 2019 (alors qu’il était mineur) ». Il avait été « libéré, au terme de sa peine, en juin 2024 ». Selon la Source proche du dossier, le suspect était sorti de détention le 20 juin et avait été placé dans un centre de rétention administrative (CRA) à Metz.
Le 3 septembre, un juge des libertés et de la détention avait validé sa sortie du centre de rétention. Une mesure assortie d’une obligation de pointage. Le 4 septembre, le Maroc avait « transmis l’autorisation d’expulsion » aux autorités françaises, selon cette Source. La veille du meurtre, le 19 septembre, le suspect avait été inscrit au fichier des personnes recherchées, car il n’avait pas respecté son obligation de pointage, toujours selon cette Source.
L’extrême droite est immédiatement montée au créneau. « La vie de Philippine lui a été volée par un migrant marocain dans le cadre d’une OQTF », a réagi le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, sur X. « Il est temps que ce gouvernement agisse : nos compatriotes sont en colère et ne mâchent pas leurs mots », a-t-il ajouté.
« Discret », « travailleur »…
Ce meurtre a suscité une vive émotion à l’université Paris Dauphine, où Philippine était étudiante en troisième année d’économie financière et d’ingénierie. Une minute de silence a été observée lundi à l’initiative des autres étudiants, qui l’ont décrite comme une personne « travailleuse », « douce » et « discrète », rapporte « Le Figaro ».
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