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Faut-il s’attendre à une nouvelle hausse des prix de l’électricité en 2026 ?

Coup de projecteur sur les CEE. Les certificats d’économies d’énergie sont dans le collimateur non seulement de la Cour des comptes, qui a récemment rendu un rapport très défavorable à leur égard, mais aussi de l’Union française de l’électricité (UFE).

L’association des professionnels du secteur a demandé au cabinet Colombus Consulting d’établir une étude sur l’impact du CEE. Publiée ce mardi 24 septembre et dévoilée en avant-première par nos confrères de parisienle document précise que le renforcement des objectifs d’économies d’énergie à partir de 2026 pourrait entraîner une flambée des prix de l’énergie, notamment de l’électricité, pour les ménages.

Pour rappel, le certificat d’économies d’énergie est un outil de réduction de la demande énergétique mis en place en 2005. Concrètement, l’État impose aux fournisseurs d’énergie (qu’il s’agisse d’électricité, de fioul, d’essence ou de gaz) – via des objectifs sur trois ans – d’inciter les ménages, les entreprises et les collectivités locales à réaliser des économies d’énergie. Pour cela, ces groupes doivent leur proposer des aides financières et des opérations destinées à favoriser l’efficacité énergétique, comme l’achat d’appareils moins énergivores ou la réalisation de travaux de rénovation. Celles-ci donnent lieu à l’attribution de CEE aux fournisseurs, qui seront comptabilisés à l’issue de la période fixée par l’État. S’ils ne respectent pas les objectifs exigés, les vendeurs s’exposent alors à des pénalités financières.

Dans le but d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 et une réduction des émissions de CO2 d’ici 2030, l’État a revu à la hausse les objectifs du CEE pour la sixième période (2026-2030). Actuellement, dans la cinquième période (2022-2025), les objectifs triennaux sont fixés à 3 100 TWhcumac. Cependant, « Les objectifs de réduction de consommation énergétique imposés à ces mêmes entreprises devraient être encore plus draconiens à partir de 2026 »Nicolas Goldberg, expert en énergie au sein du cabinet et coordinateur de l’étude, raconte à nos confrères.

Cependant, les fournisseurs d’énergie ont tendance à répercuter « « tous les coûts nécessaires à l’obtention des certificats (aides financières versées pour inciter les ménages et les entreprises à entreprendre des opérations, frais de gestion, etc.) dans les prix de vente de l’énergie »la Cour des comptes a estimé dans son récent rapport. En 2023, « Chaque foyer a ainsi, en payant ses factures d’énergie et en payant son carburant, financé le système à hauteur de 164 € »les juges ont mesuré. À partir de 2026, ce coût pourrait alors « Il faut multiplier par cinq, et atteindre 900 à 1 000 euros supplémentaires par foyer. À consommation égale, c’est énorme ” prédit Nicolas Goldberg.

Outre ce surcoût potentiel pour les ménages, l’étude de Colombus Consulting remet en cause l’efficacité du système, notamment en raison de la difficulté de pouvoir estimer le niveau réel d’économies d’énergie générées. « calculs théoriques, non vérifiés par une mesure de la consommation énergétique réelle après exploitation »la Cour des comptes a déjà souligné que « Le volume de certificats délivrés ne correspond pas aux économies d’énergie réelles »De quoi provoquer la colère des ménages soumis à la hausse des prix de l’électricité depuis de nombreux mois. « Comment voulez-vous que les ménages acceptent de telles augmentations de factures si les résultats ne sont même pas visibles ? » le coordinateur de l’étude critique également.

 
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