C’est le bulletin de notes attendu chaque trimestre. Le dernier baromètre immobilier de la chambre interdépartementale des notaires de la cour d’appel de Rennes est sorti jeudi 19 septembre. Il retrace l’activité des notaires au deuxième trimestre 2024.
Prix des biens neufs et anciens, nombre de transactions : quelle est la situation dans l’agglomération lorientaise ? Le point avec Mathilde Tersiguel, notaire dans la ville aux six ports.
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1 Moins de baisses de prix qu’ailleurs
« La baisse des prix a commencé, elle est venue plus tard, mais on y est. » Et c’est plutôt une bonne nouvelle pour la notaire de Lorient. Avec la baisse annoncée des taux d’intérêt des crédits immobiliers, cela pourrait même relancer le marché, selon elle.
Alors que Paris, puis les grandes villes, ont vu les prix baisser ces deux dernières années, le Morbihan semblait jusqu’ici épargné. Les volumes de ventes ont chuté de 19% au deuxième trimestre 2024 par rapport au deuxième trimestre 2023 dans le département. Un chiffre en ligne avec la moyenne nationale.
La baisse des prix a commencé, elle est arrivée plus tard, mais nous y sommes.
Les prix n’ont pas suivi la même tendance. Ils sont restés légèrement en hausse jusqu’au début de l’année. Si Groix ou Ploemeur ne connaissent pas la crise, avec des maisons anciennes vendues au prix médian de respectivement 375 000 et 383 000 € (+7,1% et +2,8% sur un an), le marché marque le pas pour les appartements et maisons dans l’ancien à Plouhinec, Lorient, Larmor-Plage ou Guidel. Mais dans des proportions raisonnables.
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2 Plus de 5 000 € le m2 pour les constructions neuves
Habiter dans le neuf, un luxe ? Que ce soit à Lorient, Ploemeur ou Guidel, certains programmes frôlent les 5 000 € le m2. La faute à l’envolée des coûts de construction. Mais pas seulement. « Le marché des investisseurs est à l’arrêt. Les programmes neufs récents sont assez haut de gamme. Ils répondent aux besoins d’une clientèle d’un certain âge qui achète pour en faire sa résidence principale. Ces acquéreurs recherchent aussi des services », précise Mathilde Tersiguel.
A l’inverse, les appartements anciens de l’agglomération lorientaise restent abordables. Leur prix médian se situe autour de 2 500 € le m2. La qualité parfois médiocre du bâtiment et le manque d’isolation qui se traduisent par une mauvaise note énergétique y sont pour beaucoup. « Mais on part de loin, précise le professionnel. Il y a dix ans, ces mêmes biens coûtaient 1 600 € le m2. Ils ont profité, comme les autres, de l’essor du marché. »
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3 Quels sont les quartiers populaires de Lorient ?
« Je suis toujours surprise de l’engouement pour le quartier Université-Blum, commente Mathilde Tersiguel. La proximité des plages, les nouvelles résidences, la tranquillité doivent y jouer. »
Les quartiers de Merville et de Nouvelle-Ville restent, par ailleurs, les secteurs prisés de Lorient. Là aussi, le prix des transactions commence à baisser. « Pour les budgets confortables, on y trouve facilement des maisons avec jardin autour de 400 000 €. »
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