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ENVIRONNEMENT. Dès l’âge de sept ans, Benjamin Gagné ramassait les déchets jetés au sol au centre nature de Farnham. Aujourd’hui, il peut se targuer de figurer parmi les 25 meilleurs environnementalistes de moins de 25 ans au Canada en 2023.

By Abraham Santerre

Originaire de Woodstock, en Ontario, il a grandi à Farnham. « À l’école primaire, j’ai fait partie de la première vague d’élèves qui ont aidé au programme de recyclage du papier. Au secondaire, on se plaignait du manque de bacs de recyclage. À chaque étape du parcours, j’ai fait quelque chose pour l’environnement », raconte le jeune homme de 21 ans. Sa nomination pour un prix de Starfish, une organisation qui célèbre les jeunes leaders environnementaux, lui a fait réaliser que sa passion pour l’environnement l’a toujours accompagné.

Cet honneur l’a conduit au Sommet des jeunes leaders environnementaux en Colombie-Britannique du 27 au 31 mars. Le groupe d’environnementalistes comptait les lauréats des trois dernières années. Benjamin Gagné a pu rencontrer 74 autres personnes comme lui. De nombreux ateliers, débats et tables rondes ont permis aux jeunes d’apprendre, de réfléchir et de partager leurs connaissances.

« J’en suis ressorti inspiré et motivé par ce que je voulais faire. Ça m’a recentré un peu sur ma place dans le milieu. Et puis, il ne faut pas oublier d’équilibrer ma vie, il faut que je me repose », souligne-t-il en riant.

Participation

Son implication plus récurrente a débuté au Cégep de Granby, où il a obtenu un diplôme du programme préuniversitaire en sciences humaines. Il s’est joint au groupe Vert-Tige, qui regroupe des étudiants qui veulent organiser des activités, entreprendre des projets et sensibiliser la population granbyenne à l’environnement et au développement durable. C’est lui qui a mis en opération le frigo communautaire du Cégep de Granby avec son ami Maxim-Emma Leclerc en 2022.

« Une fois par semaine, on allait chercher de la nourriture à SOS Dépannage-Moisson Granby, beaucoup de nourriture était jetée parce que l’organisme en recevait trop. Au Cégep, on avait le problème des étudiants qui avaient de la difficulté à se nourrir. On a combiné les deux enjeux pour sortir gagnants pour l’environnement », explique Benjamin Gagné. L’environnementaliste a trouvé un groupe d’aînés qui ont pris en charge le projet pour qu’il perdure dans le temps.

C’est aussi à Granby que M. Gagné a participé à ses premières manifestations environnementales. « C’est là que j’ai réalisé que j’aimais vraiment l’environnement. Il y a clairement des pertes à gagner là-dedans, il y a beaucoup de choses pour lesquelles on a des solutions, mais c’est difficile pour les gens de faire passer le message de façon optimiste et encourageante », explique celui qui veut maintenant se concentrer sur la communication et la sensibilisation.

Découverte

L’environnementaliste a travaillé comme inspecteur en environnement pour la Ville de Lac-Brome après ses études au Cégep de Granby. « J’ai remarqué que lorsqu’on change la perception d’une personne et qu’on trouve son intérêt et son gain, c’est tellement plus facile de lui parler d’environnement », dit-il.

Benjamin Gagné découvre alors qu’il pourrait faire carrière dans l’environnement. Il s’inscrit donc au baccalauréat en études environnementales à l’Université de Sherbrooke. Il continue de s’impliquer dans tous les comités possibles. « C’est difficile de quantifier notre impact, surtout dans les manifestations. Ce qui est sûr, c’est que les politiciens nous voient », dit-il, en pensant ensuite à son avenir de militant.

« C’est tellement difficile de changer les lois que si on ne fait que pousser dans ce sens, on n’arrivera jamais à rien. Il faut prendre les petites victoires, car elles ont un effet », ajoute Benjamin Gagné. C’est pourquoi il travaille dans l’environnement, pour changer les habitudes des gens pour le mieux.

Avenir

Benjamin Gagné terminera son baccalauréat à la fin de 2025. Jusqu’à maintenant, il a effectué des stages à la MRC Brome-Missisquoi et à la Ville de Sherbrooke, tous deux liés à la gestion des matières résiduelles et à la sensibilisation. « Il n’y a pas un stage où je n’ai pas essayé de pousser plus loin ma tâche pour aider l’environnement », dit-il.

Cet automne, l’étudiant entamera son avant-dernier stage au ministère de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire. Il coordonnera les centres de recherche agroalimentaire partout au Canada afin que les avancées soient connues partout. Il y ajoutera également ses compétences en sensibilisation et en communication.

Un stage de fin d’études l’attend l’été prochain. Benjamin Gagné souhaite trouver un endroit où s’installer à long terme. Il n’écarte pas la possibilité de faire une maîtrise en marketing, par exemple, afin d’ajouter une corde à son arc.

« Je pourrais parler d’environnement pendant des heures. J’aime quand les gens sont curieux, je n’ai pas réponse à tout, mais j’aime apprendre », conclut Benjamin Gagné, toujours optimiste. On comprend que l’environnement et lui ne font qu’un.

  • Dans le cadre de son stage à la MRC de Brome-Missisquoi, Benjamin Gagné était responsable des kiosques de sensibilisation à la gestion des matières résiduelles dans les marchés publics. (Photo gracieuseté de Benjamin Gagné)


 
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