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« La télé c’est ma vie, c’est ma passion » – Fabienne Larouche

Qu’est-ce qui motive l’éminente auteure et productrice Fabienne Larouche, qui produit simultanément cinq des fictions les plus regardées au petit écran au Québec ?

Passionnée et passionnée par la création, la femme de 65 ans produit et scénarise les deux nouveautés majeures de la rentrée, Dumas Et Les armes – qui s’affrontent dans le même créneau le lundi soir, le premier sur ICI Télé et le deuxième sur TVA –, ainsi que les séries Avec le cœur battant, Doute raisonnable Et STAT.

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Et pas question de ralentir la cadence pour l’experte en nouvelles quotidiennes depuis 1996 à Radio-Canada. Au contraire, elle nourrit des ambitions internationales pour sa société de production Aetios, lancée il y a 25 ans cette année.

Fabienne Larouche en compagnie de l’auteur et réalisateur de la série « Les Armes », Pierre-Marc Drouin et Jean-Philippe Duval, le 3 septembre, lors de la projection presse.

PHOTO CHANTAL POIRIER / JOURNAL DE MONTRÉAL

« Je ne veux pas m’arrêter, car tous ceux qui partent à la retraite autour de moi s’ennuient. Que ferais-je pour m’arrêter ? Faire le tour des États-Unis en camping-car ? La télé, c’est ma vie, c’est ma passion, je suis super heureuse, je ne vais rien faire d’autre », a-t-elle déclaré lors d’une longue interview où elle s’est montrée verbeuse, comme à son habitude, reconnaissant même avec un sourire qu’elle avait livré un « monologue » qui, de plus, était tout sauf ennuyeux.

« La chose la plus difficile et la plus excitante à la fois, c’est de commencer une série. Michel [Trudeau] et j’ai lancé Dumas Et Les armesle plaisir qu’on a eu ! Je me suis réveillée la nuit en y pensant. C’est grisant de lancer des séries, l’excitation de dire : « Est-ce qu’on a pris les bonnes décisions ? » Quand la mayonnaise prend grâce à une bonne histoire, les acteurs, le réalisateur, ayoye, c’est ma drogue ! C’est un travail d’équipe avec les chaînes. Je suis une ventilateur de Céline Dion qui disait dans son documentaire que si tu veux grimper vite, tu grimpes seul, mais si tu veux rester au sommet, tu le fais en équipe.

Fabienne Larouche est également impliquée dans la prochaine oeuvre de Luc Dionne, L’appelqui concerne le deuxième procès de Maurice « Maman » Boucher et qui est destiné au Club illico, qui sera rebaptisé illico+ le 23 octobre, accueillant les productions de Vrai. Le plateau ouvrira également ses portes aux journalistes mercredi prochain.

Celle qui compte 35 années de création télévisuelle à son actif en tant que co-auteure, auteure, scénariste et productrice travaille également sur la prochaine série de Danielle Trottier et regarde encore plus loin, pensant déjà à l’émission quotidienne qui succédera éventuellement STAT.

Fabienne Larouche en novembre 2021 sur le tournage de la comédie « Le bonheur ».

PHOTO D’ARCHIVE PAR JOËL LEMAY / AGENCE QMI

« Il faut être préparé, on ne se prépare jamais assez ! », répète-t-elle à qui veut l’entendre.

Moins occupé

Celle qui a passé l’été à lire des scénarios et à réfléchir à l’avenir de la télévision française n’est pas inactive, même si elle est moins occupée que lorsqu’elle écrivait le quotidien Virginieen plus de travailler sur d’autres projets pendant ses vacances tels que Salle de musique Et Fortier. Vous disiez que son travail vous enthousiasmait, et c’est certainement le cas de toutes les productions figurant sur son CV.

« Pour moi, ça a toujours été un grand privilège d’écrire pour les téléspectateurs. Je travaillais davantage à l’époque où, pendant 20 ans, j’écrivais des émissions quotidiennes et d’autres séries en parallèle. Aujourd’hui, j’accompagne les auteurs, de l’idée à la diffusion, mais ce n’est pas le même stress. Je me sens très privilégiée de collaborer avec de nouveaux auteurs et d’autres qui ont de l’expérience, comme François Avard, Luc Dionne et Danielle Trottier. »

Elle affirme même que « les téléspectateurs sortent gagnants » dans la course aux cotes d’écoute entre Radio-Canada et TVA, relatant au passage que les équipes de Dumas et certains Armes ils se sont mêlés les uns aux autres lors d’une soirée de visionnage à l’hôtel le 9 septembre.

«Reine du lundi soir»


L’auteur Luc Dionne et les producteurs Fabienne Larouche et Michel Trudeau sur le plateau de « District 31 », lors de la toute dernière journée de tournage de la quotidienne, le vendredi 25 mars 2022.

PHOTO D’ARCHIVES PAR ERIC MYRE FOURNIE PAR RADIO-CANADA

Fabienne Larouche rejette les étiquettes de « papesse du petit écran », « reine du quotidien » ou encore « reine du lundi soir » en raison Dumas et certains Armessans oublier Doute raisonnable qui est diffusée le soir même. Elle souligne qu’elle n’a aucun contrôle sur la programmation, chasse gardée des deux principaux réseaux du Québec. Et, de plus, ses nombreuses séries doivent être hébergées quelque part.

« Lâchez la reine ! » (rires) Ce n’est pas Fabienne, c’est Gildor, c’est Vincent-Guillaume, c’est Luc Dionne. Les armes “On aurait pu le présenter à 21 heures à mon avis et il aurait été un peu plus hype avec des scènes d’amour. Mais bon, qu’est-ce que vous voulez que je fasse, je ne peux rien faire”, a déclaré celle qui a 1 600 heures de fiction à son actif depuis le début des années 1990. Elle a commencé à écrire en solo à partir de Virginie.

Fabienne Larouche, qui a claqué la porte à Gémeaux pour la deuxième fois l’an dernier, avoue être « exigeante ». Avec elle-même comme avec les autres.

« Il faut savoir accepter ce que je suis. Je suis exigeante quand je suis sûre de quelque chose ! »


PHOTO D’ARCHIVE Joël LEMAY / AGENCE QMI

Il lui a fallu certes du caractère et de la persévérance pour livrer tous les épisodes de ses différentes émissions quotidiennes pendant 20 saisons consécutives, à raison de 120 demi-heures par an, mais aussi pour fonder sa propre société de production, Aetios, en 1999. Le tout en faisant sa marque.

« En 35 ans, je n’ai pas toujours eu la vie facile, et puis je suis venue de nulle part et, souvent, j’ouvrais les portes – au lieu d’atteindre l’intérieur et d’ouvrir le loquet – je donnais un coup de pied dans la porte », a-t-elle reconnu.

Terre de sangla dernière oeuvre de Fabienne Larouche ?

Fabienne Larouche a abandonné l’écriture ces dernières années, mais elle prépare son grand retour en tant qu’auteure avec la série Terre de sangune fresque historique en 10 épisodes dont héritera Radio-Canada. C’est un projet de longue haleine qui a déjà été écrit. Le cadre financier n’est toutefois pas encore bouclé.

« Ce sera peut-être mon dernier projet d’écriture et je veux avoir les moyens de le faire. C’est une histoire d’immigration, un hommage à nos arrière-arrière-arrière-arrière-grands-mères arrivées de France, juste avant les Filles du Roy. Si nous existons encore, c’est parce que ces jeunes filles, souvent orphelines, sont venues ici. Elles ont été courageuses. »

Les séries d’époque sont rares au petit écran au Québec, les coûts de production étant exorbitants. Dans ce cas-ci, Terre de sang couvre la période de 1659 à 1663, en pleine Nouvelle-France.

Hommage à Janette Bertrand et Lise Payette

Si Fabienne Larouche est un modèle pour les auteurs de STAT et certains Armes, respectively Marie-Andrée Labbé and Pierre-Marc Drouin, who inspired her?

La réponse est servie d’emblée : la grande Janette Bertrand, qui fêtera ses 100 anset anniversaire en mars prochain et pour lequel nous avons reçu une longue ovation debout dimanche dernier au Gala des 39c’est Prix ​​Gémeaux.


Janette Bertrand, 99 ans et toujours aussi inspirante, au 39e Gala des prix Gémeaux le 15 septembre dernier.

Photo fournie par PAUL DUCHARME PHOTOGRAPHE

« C’est une personne unique, elle était douée dans tous les domaines. Janette a dit un jour : « Écrire, c’est réécrire », et cela m’est resté en mémoire. »

Lise Payette l’a également touchée, notamment pour son cycle commencé avec La divinationen 1982.

 
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