Comment expliquer la tendance à la baisse des prix des carburants ?
Par la baisse du prix du baril de pétrole brut, qui était de 88 $ début juillet contre 72 $ actuellement, soit une baisse de 16 $, ce qui équivaut à la différence de 13 cents observée à la pompe sur la même période.
Cette baisse du prix du baril est essentiellement due à l’inquiétude des marchés financiers qui, face à un ralentissement de la croissance chinoise, craignent que ses besoins en pétrole soient également moins importants et que cela génère des excédents.
Il convient de garder à l’esprit qu’en 2023, entre le début et la fin de l’année, les besoins mondiaux en pétrole brut sont passés de 101 à 103 millions de barils par jour, et la Chine à elle seule a apporté 1,5 million des 2 millions de barils supplémentaires.
Cependant, un certain nombre de facteurs géopolitiques poussent plutôt les prix à la hausse ?
Il est vrai que d’autres paramètres, comme l’augmentation de la demande, le fait que les pays producteurs de l’OPEP et la Russie renouvellent leurs accords de limitation de la production, le fait que la Russie, troisième producteur mondial, soit en guerre, tout cela pourrait contribuer à une augmentation, mais nous pouvons voir que l’embargo n’a eu aucune conséquence et que la situation au Proche-Orient ne s’est pas détériorée en un conflit au Moyen-Orient.
Donc les prix n’augmentent finalement pas, d’autant que la production continue de croître, notamment aux Etats-Unis et en Guyane. Il n’y a donc pas de pénurie, les marchés sont fermes mais les prix n’augmentent pas.
Cette situation pourrait-elle durer ?
Depuis deux ans, la fourchette de prix du baril se situe entre 75 et 85 dollars. En début de semaine, il était à 72 dollars et depuis ce matin à 75, ce qui veut dire qu’on revient dans cette fourchette, et cela pourrait effectivement durer.
La demande, après avoir augmenté de 2 millions de barils par jour en 2023, n’augmente que de 1 million de barils par jour en 2024 et elle devrait être la même en 2025. De plus, les critères géopolitiques que je viens d’évoquer demeurent, donc les prix devraient rester stables.
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