Les adversaires d’Olivier Faure au PS réclament un vote en faveur de Bernard Cazeneuve

Au Parti socialiste, l’hypothèse d’un Premier ministre Cazeneuve continue de diviser. Ce jeudi, « l’aile droite » Le parti – favorable au retour de l’ancien Premier ministre à Matignon – fait monter la pression d’un cran. Les représentants des deux motions minoritaires du PS Nicolas Mayer-Rossignol et Hélène Geoffroy réclament qu’un vote interne du Bureau national tranche la question ce soir. Les deux maires ont fait connaître leur demande en début d’après-midi par SMS au premier secrétaire du parti Olivier Faure. Une initiative loin d’être anodine alors que ce dernier devait se rendre à l’Élysée à 16 heures avec le chef de file des députés socialistes Boris Vallaud pour rencontrer Emmanuel Macron.

Dans les messages consultés par Le FigaroNicolas Mayer-Rossignol et Hélène Geoffroy estiment que le PS doit annoncer «qu’il ne censurera pas un gouvernement de cohabitation dirigé par Bernard Cazeneuve, basé sur le programme NFP (retraites, salaires, services publics, etc.) et dans le cadre du Front républicain. Pour conforter cette position, les deux partis estiment que le dossier doit être soumis au Bureau national du parti ce jeudi soir à 18 heures. Une initiative qui risque de déplaire à Olivier Faure, volontairement ambigu ces derniers jours pour ne pas froisser les alliés du Nouveau Front populaire (NFP), toujours derrière Lucie Castets.

Lundi matin, le député de Seine-et-Marne estimait que «La question n’est pas le casting, la question est de savoir pourquoi le faire.avant de déclarer : « Nous censurerons toute forme de continuité avec le macronisme. » Le groupe de députés socialistes, réuni mardi matin, a adopté la même ligne. Les courants emmenés par Nicolas Mayer-Rossignol et Hélène Geoffroy sont hostiles aux accords avec La France Insoumise et sont réputés plus ouverts au compromis avec d’autres forces politiques. Ils ont ainsi prôné la poursuite des discussions avec Emmanuel Macron, malgré son refus de nommer Lucie Castets. Une manière pour eux d’éviter la formation d’un gouvernement « technique » voire d’un Premier ministre de droite.