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François Ruffin rêve de construire une « maison commune » pour la gauche

Flixecourt (Somme), report

A Flixecourt, les longs murs de briques rouges des usines textiles Saint Frères rappellent le passé industriel de la ville, creuset de la fortune de Bernard Arnault et décor du documentaire Merci patron !Face à 1.500 personnes, contraintes par une pluie battante de s’abriter dans la salle communautaire de la Chiffon Rouge, François Ruffin a fait sa rentrée politique, samedi 31 août.

Pour le député Picardie Debout !, Flixecourt est un symbole à plus d’un titre. Si les maires communistes s’y sont succédés depuis 1965, ses habitants ont voté massivement pour l’extrême droite aux dernières élections législatives, comme dans de nombreuses communes rurales françaises. Avec 33,9 % des voix au premier tour, François Ruffin n’est arrivé qu’en deuxième position, derrière le Rassemblement National (Infirmière autorisée). Un lourd revers puisqu’il a récolté 55,4 % de votes en 2022.

Revenir à Flixecourt, c’est enfin confirmer sa rupture avec la France Insoumise (LFI), dont il a quitté le groupe parlementaire à l’Assemblée nationale. S’il considère que le mouvement de Jean-Luc Mélenchon tourne le dos à ce qu’il appelle « La France des villes »François Ruffin veut y réaffirmer sa présence. « J’ai prévenu : nous avons un bastion ici, qu’est-ce qu’on en fait ? ? On m’a dit d’abandonner. C’est un choix délibéré, théorisé, mis en pratique. »le député maintient.

« Gagner »

François Ruffin est convaincu que la prochaine bataille politique se jouera entre la gauche et l’extrême droite. Mais comment faire pour que la « gagner » — terme sous lequel Picardie Debout ! a placé sa journée ?

C’est sur cette question que le député a choisi de demander à ses militants de travailler. Ainsi, derrière les jeux gonflables, le terrain de pétanque improvisé, ou encore les « Qui est-ce ? » géant à l’image des personnalités politiques, les débats sont sérieux, voire graves.

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« Il faut dire aux ruraux ce qui les concerne et s’adresser à leurs leaders d’opinion : artisans, commerçants, etc. »suggère Guillaume, maire d’un petit village du Berry. « J’ai passé un de mes meilleurs 14 juillet lors d’une soirée organisée par Picardie Debout ! dans un bastion de la Infirmière autoriséeLes gens sont contents de nous voir, il ne faut pas penser que nous serons forcément mis dehors. »soutient Lynda Idriss, vice-présidente de Picardie Debout ! et intervenant lors d’un des deux débats du jour, intitulé : « Être aimé, une gauche populaire ».

Des idées, mais pas de structure nationale

François Ruffin lui-même a participé à l’exercice. « Si, pendant deux ans, nous avions placé les enjeux sociaux, économiques et écologiques au cœur de notre projet, dans le but de rassurer et d’apparaître comme un pôle de stabilité, je pense que nous aurions gagné beaucoup plus. »En quelques mots, le député développe ses idées sur l’écologie. « La transformation climatique et écologique est un travail. Si nous voulons refaire toutes les canalisations, isoler 5 millions de tamis thermiques, […] Remettre les camions sur les rails est un travail. »

Mais quelle structure pour soutenir ce programme ? ? S’il loue le Nouveau Front populaire, François Ruffin en relève aussi les limites, comme l’incapacité à accueillir les militants qui se sont mobilisés lors de la dernière campagne législative. « Il s’agit toujours de quatre appareils. [LFI, PS, Écologistes, PCF]quatre dirigeants, pas les députés, qui ne sont pas consultés, et pas les militants. [Ce qui nous manque]c’est une maison commune »il suggère.

Si le député s’estime, pour l’instant, incapable de construire lui-même cette maison, il se permet néanmoins d’y réfléchir… et de faire des propositions surprenantes pour penser un parti capable de « être aimé ». « On pourrait exiger que les militants aient l’obligation de s’engager auprès des gens, interdire le parachutage, imposer la parité sociale, pour que les diplômés n’écrasent pas toujours les employés ou les ouvriers… »il dit.

En attendant, il manque des mains pour construire ça « maison commune ». As proof, if the deputies Alexis Corbière, Clémentine Autain, founders of L’Après, or even Damien Maudet (deputy LFI et ancien assistant parlementaire de François Ruffin), ainsi que plusieurs personnalités politiques telles que Stéphane Troussel, président (Parti socialiste, PS) du conseil départemental de Seine-Saint-Denis, ou Léon Deffontaines, tête de liste du Parti communiste français (PCF) aux élections européennes, ont fait le déplacement, l’événement est encore loin d’attirer beaucoup d’élus de gauche.

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