(Washington) Le président américain Joe Biden a appelé mardi les parties au conflit au Soudan à reprendre les négociations pour mettre fin à la guerre qui dure depuis avril 2023 et a fait des dizaines de milliers de morts, poussant le pays au bord de la famine.
Publié hier à 22h21
« J’appelle les belligérants […] « Les rebelles de l’opposition ont appelé les parties au Darfour à retirer leurs forces, à faciliter l’accès humanitaire et à reprendre les négociations pour mettre fin à cette guerre », a-t-il déclaré dans un communiqué publié quelques jours après la reprise des combats au Darfour.
Joe Biden fait ici référence aux récents combats à El-Facher, la seule capitale des cinq Etats du Darfour qui n’est pas aux mains des Forces de soutien rapide (RSF), des paramilitaires qui assiègent la ville depuis mai.
Le siège de la ville s’est récemment transformé en une « offensive totale », a-t-il déclaré, énumérant les horreurs auxquelles les civils ont été confrontés depuis le début du conflit.
Le gouverneur régional du Darfour, Mini Minawi, a déclaré la semaine dernière que l’armée avait repoussé “une attaque de grande ampleur” des RSF, mais ces dernières ont affirmé avoir avancé et capturé des sites militaires dans la ville, capitale de l’Etat du Darfour-Nord.
La guerre a éclaté en avril 2023 entre l’armée dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane et le FSR, dirigé par son ancien adjoint, Mohamed Hamdane Daglo. Le président américain a rappelé mardi que cette guerre a créé « l’une des pires crises humanitaires au monde », avec près de « 10 millions de personnes déplacées ».
Les États-Unis ont lancé le 14 août en Suisse des discussions pour élargir l’accès humanitaire et établir un cessez-le-feu, avec l’envoyé spécial américain pour le Soudan, Tom Perriello.
Elles se sont conclues une dizaine de jours plus tard, sans trêve, mais avec un engagement des belligérants à garantir un accès sûr et sans entrave aux travailleurs humanitaires sur deux axes routiers clés.
L’aide américaine aux civils soudanais a atteint 1,6 milliard de dollars en deux ans, a ajouté Biden dans le communiqué.
« Soyons clairs : les États-Unis ne renonceront pas à leur engagement envers le peuple soudanais qui mérite la liberté, la paix et la justice. Nous appelons toutes les parties au conflit à mettre fin à la violence », a-t-il conclu.
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