News Day FR

Lucas Mazur prêt à se battre pour conserver son titre de para badminton

>

Lucas Mazur et sa partenaire de double mixte, Faustine Noël, à l’Arena Porte de La Chapelle, à Paris, le 29 août. JENNIFER LORENZINI / REUTERS

Lucas Mazur en impose quand, le regard sombre, il avance au filet et défie ses adversaires. Il faut voir le badmintonnier français, du haut de son mètre quatre-vingt-douze – une taille hors norme aux Paralympiques –, tendre les bras et envoyer le volant avec rage ou le frapper dans le camp de son adversaire. Pour ce gaucher de 26 ans, victime d’un AVC à l’âge de 3 ans, qui lui a laissé une raideur à la cheville droite, la défaite est un mot interdit. Et le badminton est bien plus qu’un sport de raquette.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés « Allez Marie, allez Marie ! » : la ferveur est toujours là pour le début des Jeux Paralympiques

Ajoutez à vos sélections

« Aujourd’hui, j’ai hâte d’entrer dans l’arène et de me battre. »Il s’impatientait, le 26 août, quelques jours avant le début du tournoi paralympique. Ce vocabulaire, plus fréquent sur un ring de boxe que chez les rois du volant, illustre la détermination de celui qui a décroché une médaille d’or à Tokyo, en 2021, dans la catégorie SL4 (handicap touchant un membre inférieur). Un titre accompagné, le même jour, d’une médaille d’argent en double mixte, avec Faustine Noël.

« Il a un mental d’acier, prêt à se battre à tout moment. Dans son regard, on voit qu’il veut « tuer » son rival, ça met beaucoup de pression »se vante son coéquipier de l’équipe de France, Charles Noakes, qui concourt à Paris dans la catégorie SH6 (petits joueurs). « Il impressionne ses adversaires »confirme Elisa Chanteur, responsable du para badminton de haut niveau à la fédération. Elle ajoute que le jeune homme sait aussi utiliser habilement sa stature imposante avec les arbitres.

A l’Arena Porte de La Chapelle, Lucas Mazur sera une nouvelle fois le meilleur espoir de médaille d’or pour l’équipe de France de para badminton composée de huit représentants (cinq hommes et trois femmes). Dimanche 1est En septembre, il pourrait se retrouver face à l’Indien Suhas Lalinakere Yathiraj. Les deux hommes se connaissent bien, ils se partagent les titres depuis plusieurs années. Le Français l’avait battu en finale paralympique au Japon avant que l’Indien ne prenne sa revanche en finale des championnats du monde en Thaïlande en février de cette année. « Un coup dur »synonyme de remise en question pour le natif de Saint-Jean-de-Braye (Loiret), qui a finalement remporté la médaille de bronze lors de ces Championnats du monde.

Nouvel entraîneur, nouveau site d’entraînement

A quelques mois des Jeux, Lucas Mazur décide de changer d’entraîneur et de lieu d’entraînement. Le ligérien revient à Salbris, dans le Loir-et-Cher. Et un « J’ai beaucoup travaillé avec [son] nouvel entraîneur, Maxime Michel [un ancien de l’Institut national du sport, de l’expertise et de la performance], sur la hauteur des lobs et la variation des attaques »Les résultats ne se font pas attendre : il remporte les deux derniers tournois auxquels il participe, en Espagne et en Ecosse, avec à la clé une victoire sur son rival indien. De quoi faire le plein de confiance à quelques semaines des Jeux.

Il vous reste 44.78% de cet article à lire. Le reste est réservé aux abonnés.

 
For Latest Updates Follow us on Google News