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Destinations traversées au port maritime Orsetti de Sète

Les bateaux en direction du Maghreb, à la gare maritime de Sète, voient passer des personnages aux histoires très différentes mais aussi entrelacées.

Il est 16h30, mercredi, le soleil tape encore fort. Sur le parking de la gare maritime, les voitures s’apprêtent à passer la douane avant l’embarquement. Direction Tanger. Tout le monde cherche un peu d’ombre en attendant l’ouverture du grand portail. Certains ont fait un long chemin pour arriver jusqu’ici. Deux jours de mer supplémentaires attendent les passagers. L’endroit est propice aux rencontres et aux discussions.

La chaleur du Maroc et de la Bretagne

Au fond du parking, à l’ombre des buissons, Iqbal et Emmanuel discutent. Les deux hommes, la cinquantaine, ne se connaissent pas. Ils attendent le départ du bateau qui les emmènera au Maroc. Iqbal est venu de Rennes, dans sa Mercedes. Ce bodybuilder revient «au bled« pour retrouver sa famille et prendre des vacances. Emmanuel, lui, arrive de Quimper. Depuis quelques années, avec sa femme, institutrice, ces Bretons se sont installés au Maroc. Ils reviennent chaque année en France pour les vacances. Et le temps est venu de reprendre le chemin de l’école.

Les rêves d’évasion ont conduit de nombreuses personnes à traverser les frontières. Mais pour Iqbal, «L’endroit où vous choisissez de vivre est ce qui vous définit. Je dis à mon fils : « QQuand on te demande d’où tu viens, tu réponds breton ! C’est pire que le marocain ou le français (rire).”

« La mondialisation est une voie à double sens »

Les deux hommes rient de la situation.La mondialisation est un processus à double sens. Je suis venu en Europe pour réussir. Au Maroc, ce n’était pas possible. Mais d’autres viennent travailler au Maroc et s’y retrouvent. C’est ce genre d’échanges qu’il faut encourager.« , observe Iqbal, narguilé à la main. Un choc des cultures. Emmanuel avoue être tombé amoureux du pays. »Nous sommes allés là-bas pour vivre. Là-bas, nous voulons aider, nous voulons connaître des gens.« Avec son œil de photographe amateur, il aime plus que tout comprendre le monde qui l’entoure, les aléas de la vie au Maroc et en France. Chaque pays a ses défauts. Mais pour les deux amis, une chose est sûre, c’est agréable de côtoyer ces deux cultures. »Le partage est la chose la plus importante, c’est pour cela que nous sommes là et que nous prenons le bateau !” concluent-ils avant de remonter dans leur voiture et d’attendre de se retrouver sur le pont du navire.

 
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