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« Mésopotamie » d’Olivier Guez, l’évasion Bell – Libération

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Le carnet Libé Booksdossier

La romancière remet à l’honneur l’aventurière et archéologue Gertrude Bell, éclipsée par son ami Lawrence d’Arabie, et raconte à travers son voyage la création du Moyen-Orient moderne.

Gertrude Bell est l’anti-Mata Hari. Née à la fin du XIXe siècle, les deux femmes n’ont que huit ans d’écart, elles furent chacune à leur manière aventurières et espionnes, mais la comparaison s’arrête là. Mata Hari est devenue une sorte de mythe, celui d’une séductrice prête à user de tous ses charmes pour obtenir des informations. Gertrude Bell a espionné avec seulement son cerveau et sa détermination et elle a été emportée par les soubresauts de l’histoire, pire encore, éclipsée par un homme qui fut son ami et dont le nom deviendra légendaire : Thomas Edward Lawrence, alias Lawrence d’Arabie. Grâce à Olivier Guez, qui lui a consacré six longues années, six années à arpenter les lieux emblématiques de sa vie et à éplucher les très nombreuses archives la concernant, et notamment sa correspondance, Gertrude Bell revit aujourd’hui à travers un livre, Mésopotamiequi est autant un roman qu’un document précieux sur les racines du terrible chaos qu’est le Moyen-Orient d’aujourd’hui, un Moyen-Orient que l’archéologue britannique a largement contribué à façonner au début du siècle dernier.

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