Entre zone urbanisée et zone industrielle, la présence d’une telle propriété est plutôt inattendue, voire un peu surprenante : un vaste espace arboré et verdoyant de 1,8 hectare, sur lequel se dresse une imposante bâtisse de caractère datant d’un siècle et demi. Nous sommes à Châtelineau, entre l’arrière de la rue Wilmart et l’avenue Circulaire.
Depuis environ six mois, ce bien est mis en vente par l’agence immobilière Rêvimmo, plutôt habituée à vendre un bien de cette catégorie en région bruxelloise ou dans le Brabant wallon. « C’est un bien assez atypique pour la région de Charleroi »confirme l’agent en charge du dossier, Maeva D’Agata.
Construit en 1875
L’histoire de cette propriété est mal connue. L’agence elle-même ne donne pas d’âge précis, encore moins son origine. La référence en matière d’histoire locale, Le Vieux Châtelet, va un peu plus loin : « On connaît la résidence sous le nom de « Château Wilmart », le même que celui de la rue. En référence à Léon Willmar – l’orthographe a apparemment évolué –, industriel luxembourgeois arrivé en pays Carole dans le premier quart du XIXème siècle. Léon Willmar fonde les Hauts Fourneaux, Usines et Mines de Charbon de Châtelineau, société anonyme en 1836. Il devient même maire en 1837. Kaisin, historien local de Farciennes, explique dans son Annales que Willmar est retourné dans son pays peu de temps après », rapporte Daniel Grimmaux Quant à l’édifice, la Ville de Châtelet indique qu’il a été construit entre 1875 et 1899. Par qui ? Des recherches restent à mener.
Partiellement rénové
Le passé récent de la propriété est plus certain. « Le propriétaire actuel l’a acquis il y a une dizaine d’annéespoursuit l’agent immobilier. Son projet était d’en faire une salle de banquet et un hébergement. Il a obtenu un permis en 2012 à cet effet, mais celui-ci est expiré depuis. Il décide néanmoins de le conserver pour sa beauté. Il nettoie le parc, remet le bâtiment en état « coque ouverte » : la toiture est entièrement rénovée, les sols refaits en béton, les briques endommagées remplacées, etc. Cet immeuble de trois étages plus un sous-sol, d’une surface habitable de 1 500 m2, c’est très sain.
Des moyens solides
Il n’en demeure pas moins qu’il vous faudra avoir un projet solide et mettre les mains au portefeuille pour l’acquérir, puis le développer. « Nous avons fixé les enchères minimales à 600 000 €. C’est conséquent, mais bien moindre qu’en région bruxelloise par exemple. Il faudra prévoir entre 1 et 1,5 M€ de travaux pour mener à bien un projet, comme un hôtel ou une maison de repos.ne cachez pas Maeva D’Agata. Sans parler de l’entretien de l’ensemble. De plus, les anciennes écuries, en ruines, offrent 600 m2 de surface constructible supplémentaire. D’autres ruines se trouvent également dans une zone à bâtir, tout comme la zone donnant sur la rue.
La propriété a déjà attiré pas mal de visites, confie l’agent. « Pour les projets de logements individuels, les immeubles d’habitation, les maisons, les salles de fête également. Il y a eu plusieurs offres, mais elles n’ont pas abouti. Ce type de propriété prend du temps à être vendu. C’est atypique, c’est un gros budget, les banques doivent suivre.» Sa situation géographique est-elle au service du bâtiment ? “Pas nécessairement. Il est très en retrait de la rue, pour ainsi dire isolé, et proche de toutes les commodités.
Selon la formule établie, conseils aux amateurs.
Related News :