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une vengeance romantique derrière le feu d’un appartement à Nice le soir de Noël

Déprimé, alcoolique, actuellement au chômage, AC, 36 ans, est à la dérive. Le 24 décembre au matin, vers 7 heures du matin, au 5ème étage d’un immeuble du 64 avenue de La Bornala, il alerte son voisin : “Sortez, faites sortir vos enfants, j’ai mis le feu à l’appartement.”

Les pompiers ont rapidement éteint l’incendie qui a endommagé deux appartements et contraint six personnes à être relogées. AC, ivre avec plus de 1g d’alcool dans le sang, est placé en garde à vue puis placé en détention provisoire.

Jugé au pénal, le prévenu a affirmé en préambule n’avoir rien fait tout en reconnaissant avoir mis le feu avec son briquet. Un expert incendie a constaté deux incendies dans l’entrée de l’appartement. À l’origine de cette affaire se cachent également des soupçons de violences conjugales. Son partenaire se plaint d’être battu. Ses collègues de travail peuvent en témoigner. Les voisins, de leur côté, disent vivre un enfer à cause des fréquentes disputes du couple.

Pour se venger

Abdallah Chorfi nie avoir frappé sa compagne mais sa jalousie malsaine serait le motif de son acte insensé. Son partenaire, qui travaille de nuit, n’a pas répondu à ses appels ni à ses SMS. Il a allumé un incendie pour se venger. Damien Martinelli, le procureur de la République, rappelle que “Cela aurait pu se terminer de manière dramatique.” Pour ces atteintes aux biens d’autrui par des moyens dangereux, sont encourus dix ans de prison. « Madame dresse une description nuancée de son partenaire. Elle identifie ses problèmes d’oisiveté, de perte d’estime de soi, de solitude et de dépression sous-jacente, tout en décrivant un très bon papa.

Le magistrat demande “une incarcération qui aura la vertu de sevrage” et requiert 18 mois de prison, dont un an avec sursis et une période probatoire de deux ans avec deux obligations : se faire soigner et ne plus avoir de contact avec sa compagne. Me Christine Ladret a obtenu du tribunal l’annulation de la reprise de la garde à vue et la relaxe de son client pour violences conjugales. Son client a été reconnu coupable d’incendie criminel. Il a été condamné à deux ans de prison, dont dix-huit mois avec sursis. Durant deux années probatoires, il devra soigner son addiction à l’alcool, travailler et indemniser ses victimes.

 
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