Deux jours plus tard, Jean-Jacques Wondo, venu en RDC pour une mission visant à humaniser l’Agence nationale de renseignement (ANR), est entendu par sa hiérarchie, sur la base d’une photo, datant de 2016, le montrant à Bruxelles, en la compagnie du chef des putschistes, le « général » autoproclamé Christian Malanga.
Deux jours plus tard, alors qu’il devait prendre un vol pour Bruxelles, il a été arrêté et transféré à la prison de Ndolo, gérée par Demiap, le renseignement militaire congolais. Sa première condamnation remonte au 13 septembre.
Un pourvoi en cassation possible mais incertain
« Il existe une possibilité de recours devant la Cour suprême », nous a indiqué lundi son beau-frère, Joël Kandilo, sans placer beaucoup d’espoir dans une telle nouvelle procédure.
Le sort de Jean-Jacques Wondo « doit être résolu au niveau politique », a-t-il ajouté.
Le Premier ministre démissionnaire Alexander De Croo a de nouveau évoqué la question avec le président Tshisekedi jeudi dernier lors d’une réunion au Forum économique mondial de Davos, où il accompagnait le couple royal.
Selon Joël Kandilo, les autorités belges et européennes – le Parlement européen a « fermement condamné » jeudi à Strasbourg la condamnation à mort prononcée contre M. Wondo – doivent prendre la mesure de la gravité de la situation.
Inquiétudes sur la santé de Jean-Jacques Wondo
Ses proches s’inquiètent de la détérioration de son état de santé en prison. Selon eux, il souffre d’une aggravation des symptômes depuis le 14 janvier : fièvre, toux chronique, perte de mémoire et problèmes d’attention. Son état s’est dégradé avec l’apparition de saignements à chaque quinte de toux et de douleurs aiguës au niveau des côtes.
Joël Kandilo a précisé que le détenu avait été examiné par un médecin vendredi, grâce à l’intervention de l’ambassade de Belgique.
-“Mais nous n’avons pas encore reçu les résultats”, a-t-il déploré.
Communiqué des proches de Jean-Jacques Wondo
C’est avec une profonde déception et une immense douleur que nous avons appris aujourd’hui la confirmation en appel de la condamnation à mort de Jean-Jacques Wondo. Ce verdict, inattendu et contre toute attente, nous laisse stupéfaits et consternés. Nous ne pouvons que dénoncer cette décision qui, selon nous, bafoue non seulement la justice mais aussi les droits fondamentaux de Jean-Jacques.
Malgré cette issue dévastatrice, nous, sa famille et ses proches, réaffirmons avec force notre détermination à poursuivre le combat jusqu’à ce que Jean-Jacques retrouve sa liberté. Nous savons qu’il est innocent et nous continuerons à faire tout notre possible pour le prouver. Cette injustice ne nous brisera pas, mais renforcera notre volonté de lutter jusqu’au bout. Nous lançons un appel urgent aux autorités belges et à l’Union européenne. Jean-Jacques ne doit pas être abandonné entre les mains de ses détracteurs. Nous exigeons que les actions concrètes et décisives soient intensifiées, au-delà des simples paroles, pour faire pression en faveur de sa libération. La vie d’un citoyen belge est en jeu et chaque geste compte pour que la vérité prévale. A toi, Jean-Jacques, nous voulons te dire que nous sommes à tes côtés. Gardez courage et espoir. Cette épreuve est terrible, mais vous n’êtes pas seul.
À Nathalie, votre épouse, nous exprimons toute notre admiration pour votre force et votre dévouement sans faille. Votre combat pour votre mari est exemplaire et nous inspire tous à poursuivre ce combat, ensemble.
Nous remercions tous ceux qui nous soutiennent et demandons à chacun de rester mobilisé. Ce combat pour la justice est loin d’être terminé.
Ensemble, nous ne cesserons jamais de défendre l’innocence de Jean-Jacques.