L’ouverture des ventes de billets SNCF pour le printemps arrive ce mercredi 22 janvier. S’il est essentiel d’anticiper ses voyages, se précipiter dès leur ouverture n’est pas toujours la meilleure solution. Nos conseils pour bénéficier des meilleurs prix.
Le mercredi 22 janvier marque l’ouverture de la vente des billets de train pour le printemps. Vous pourrez réserver vos déplacements prévus entre le 31 mars et le 11 mai, soit la période qui comprend les vacances de Pâques et les ponts de mai.
Mais faut-il vraiment régler son réveil à 6 heures du matin et être le premier sur la plateforme à bénéficier des tarifs les plus avantageux ? Quel est le meilleur moment pour réserver des billets de train ? Et si vous avez raté le coche, comment payer moins cher vos billets de train, même à la dernière minute ? RMC Conso fait le point.
En 2025, le prix des billets de train augmentera de 1,5 %. Une raison de plus pour vouloir bénéficier des prix les plus bas proposés par la compagnie ferroviaire. Ils sont donc nombreux à être connectés, mercredi, au site de vente de SNCF Connect au plus vite. Selon la SNCF, 1,7 million de billets ont été vendus le jour de l’ouverture.
11 semaines avant le départ
Et les lève-tôt n’ont pas complètement tort : il est essentiel d’anticiper ses déplacements, notamment lorsque l’on souhaite rejoindre une destination prisée comme le sud de la France. Par exemple, en 2024, pour la même période, la moitié des trains allant de Paris à Marseille étaient déjà complets trois jours après l’ouverture des ventes, selon une étude réalisée par le comparateur de billets Trainline.
Cependant, selon cette étude, le moment idéal pour réserver des billets de train ne correspond pas systématiquement au jour d’ouverture. Il convient de réserver vos billets précisément 11 semaines avant votre départ pour bénéficier du meilleur prix.
Cela permettrait d’économiser 63% pour un vol Paris-Rennes par exemple (par rapport à l’achat d’un billet à la dernière minute). Cette économie tombe à seulement 10 % si vous réservez huit semaines à l’avance. Autre exemple : un Bruxelles-Paris vous coûtera 53,16 euros 11 semaines avant le début du voyage, contre 112,36 euros une semaine avant.
Méfiez-vous de la tarification dynamique
La raison de ces différences de prix ? La tarification dynamique, une méthode commerciale qui consiste à faire fluctuer les prix en fonction de la demande. Plus il y a de personnes connectées en même temps sur la plateforme de réservation et plus les trains se remplissent, plus les prix sont élevés.
D’où la nécessité de comparer les prix, en fonction de votre propre flexibilité : voyager tôt le matin ou tard le soir, en semaine plutôt que le week-end, pour payer moins cher.
« En décalant son trajet du vendredi après-midi au jeudi après-midi, le client peut économiser entre 20 et 30 %, selon le train », assure la SNCF à ce sujet.
Pour optimiser ce comparatif, vous pouvez retrouver, sur le site de la SNCF, les tarifs minimum et maximum pour chaque destination.
-Autre conseil : surveillez les ventes flash, la vente, dans un délai court, d’un certain nombre de billets à des prix avantageux.
Échange de billets, carte de réduction…
Si vous achetez un billet non échangeable et non remboursable, sachez que des plateformes d’échange de billets existent (Troc des trains, Kelbillet, Passe Ton Billet) si vous vous apercevez finalement que vous ne pouvez pas utiliser votre billet à la date prévue.
Attention toutefois aux e-billets nominatifs, non transférables. Pour les billets Ouigo, il existe une plateforme de revente officielle, Ouigoswap. Vous ravirez également ceux qui n’ont pas anticipé leur voyage et recherchent des billets à des prix avantageux.
Des offres promotionnelles peuvent également vous permettre d’acquérir une carte de réduction à prix réduit. L’avantage de la carte Liberté, vendue au tarif plein 349 euros : bénéficier de tarifs fixes et éviter cette tarification dynamique, qui agace de nombreux voyageurs. Il doit être réservé à des utilisateurs très réguliers pour être rentable.
Deuxième option, la carte Avantages à 49 euros, qui permet de bénéficier de 30% de réduction sur les billets, mais attention aux restrictions : pour un aller-retour, assurez-vous qu’un de vos trajets a lieu le week-end, sinon vous ne bénéficieront pas du tarif préférentiel.
Les cartes de réduction ne sont néanmoins pas valables sur d’autres compagnies que la SNCF, qui peuvent néanmoins parfois proposer des alternatives avantageuses : jetez un oeil aux tarifs pratiqués par Trenitalia, pour un Paris-Lyon par exemple, ou Eurostar, pour un Paris-Bruxelles. Et pour gagner du temps, vous pouvez utiliser un comparateur comme Trainline, Kombo ou encore Omio.
Transporter un colis ou… s’occuper d’un enfant
Pour les plus téméraires, il existe des astuces pour payer moins cher ses billets de train, mais elles ne sont pas sans contraintes. Si vous avez le temps (et la patience), pourquoi ne pas réserver un train lent, TER, ou Ouigo « train classique », bien moins cher que le TGV, si votre trajet le permet. Comptez près de 4 heures pour un vol Paris-Rennes, contre 1h30 en TGV.
La plateforme WePost permet également aux voyageurs de jouer le rôle de facteur, et de transporter un petit colis tout en prenant leur train, pour le remettre au destinataire. L’opération peut rapporter une vingtaine d’euros. Réservé à ceux qui voyagent léger et ont le temps de s’occuper de la livraison à l’arrivée.
Enfin, la plateforme Kidygo offre la possibilité aux voyageurs de se voir confier un enfant pendant leur voyage. Une forme de baby-sitting dans le train. La rémunération est fixée par le parent et peut aller jusqu’au paiement intégral du billet. Là encore, à réserver aux plus patients…