Quatre chefs-d’œuvre qui résument le génie de David Lynch

Quatre chefs-d’œuvre qui résument le génie de David Lynch
Quatre chefs-d’œuvre qui résument le génie de David Lynch

Le comédien Kyle MacLachlan et le cinéaste David Lynch sur le tournage de « Blue Velvet ». DE LAURENTIIS ENTERTAINMENT GROU/COLLECTION CHRISTOPHEL VIA AFP

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Réalisateur, peintre, auteur-compositeur-interprète, sculpteur, architecte d’intérieur, menuisier et même présentateur météo sur sa chaîne Web, David Lynch, décédé à 78 ans, était un artiste complet. Un cinéaste avant tout, certes, mais un cinéaste rare, auteur de seulement dix longs métrages et d’une série – et quelle série !

• Pics jumeaux (1990-1992/2017)

En 2017, vingt-cinq ans après deux premières saisons cultes (et un film plus discutable), David Lynch ressuscite sa série, créée en 1990 avec Mark Frost, pour un dernier hourra de 18 épisodes : il dépasse toutes les attentes et limites artistiques imaginables et a réalisé une œuvre totale, s’étalant sur trois décennies. Ou la fusion idéale entre les deux Lynch : celui, iconoclaste, onirique mais toujours attaché à la narration, qui a réinventé la série (noire et télé), le roman policier et le feuilleton du début des années 1990, et celui, plus avant-gardiste et énigmatique, du XXIee siècle.

Nous saurons peut-être qui a tué Laura Palmer, mais nous ne saurons jamais vraiment comment le cinéaste a réussi à faire de la surface invisible de nos écrans le matériau même de tels cauchemars. Ni ce que faisait la femme à la bûche de ses soirées. Mieux qu’une série, mieux que le cinéma, un monde à part.

• Promenade Mulholland (2001)

Il s’agissait d’une série télévisée, comme « Twin Peaks », avant que sa production soit annulée et que le cinéaste décide d’en faire un long métrage et signe le plus obsessionnel et le plus schizophrène des rêves sur l’usine à rêves hollywoodienne. Le film lance la carrière de Naomi Watts, la blonde, et tue dans l’œuf celle de Laura Harring, la brune incendiaire. Un mystère parmi tant d’autres.

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La première fois que nous voyons « Mulholland Drive », nous sommes déconcertés. La seconde, on en demande plus. Il a remporté le prix de la mise en scène au Festival de Cannes 2001. Quinze ans plus tard, un panel de 177 critiques internationaux réunis par la BCC l’a élu meilleur film du XXIe siècle.e siècle.

Noami Watts et Laura Harring dans « Mulholland Drive » (2001), de David Lynch. AP/SIPA

• Velours bleu (1986)

Une petite ville américaine comme tant d’autres. Le jeune Jeffrey (Kyle MacLachlan) est attiré par la fille du commissaire, la blonde et virginale Sandy (Laura Dern). Sur la pelouse verte d’un terrain vague, il trouve une oreille humaine. Cela le conduit à une inquiétante chanteuse de jazz (Isabella Rossellini, alors compagne du réalisateur) qui entretient une relation S&M avec un salaud pathétique, accro à son masque à oxygène (Dennis Hopper).

David Lynch joue avec les codes du film noir, gratte les images d’Epinal et puise dans les hypocrisies d’un Mode de vie américain de papier glacé, germes d’un cauchemar éveillé qui servira d’initiation au mal et à la sexualité pour son protagoniste. « Blue Velvet » a posé les bases d’un style et d’un univers qui ont ensuite donné naissance à « Twin Peaks », « Lost Highway » et « Mulholland Drive » et ont imprégné l’inconscient de nombreux cinéastes, Gregg Araki en tête (« Mysterious Skin »). et David Robert Mitchell («Ça suit»). A l’époque, il participe également à la relance de la carrière du crooner Roy Orbison dont le splendide « In Dreams » fait vibrer une scène la plus folle possible. Rien que pour ça, « Blue Velvet » est génial.

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• L’Homme Éléphant (1980)

La plus grande réussite de David Lynch a pour maître mot l’hybridation. Par sa genèse, d’abord, le film produit par Mel Brooks, star de la comédie, qui est lui-même allé chercher Lynch, alors auteur d’un unique long métrage, l’expérimental et terrifiant « Eraserhead » (que Kubrick considérait comme un chef-d’œuvre). Par son protagoniste donc, inspiré du vrai Joseph (dit John) Merrick, un paria de l’Angleterre victorienne, à qui de graves malformations congénitales avaient valu le surnom d’« homme-éléphant », exploité comme phénomène forain avant d’être recueilli par un chirurgien. du Collège Royal de Médecine. Enfin, par sa sobre étrangeté et son profond humanisme, la finesse du jeu de John Hurt (malgré le masque et les prothèses) dans le rôle titre et la mise en scène impénétrable de Lynch, qui puise dans le cinéma muet et les sons. industriel, en le préservant des pièges mélodramatiques que le scénario appelle.

 
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