Le réalisateur visionnaire David Lynch est décédé jeudi.Image : www.imago-images.de
Le très influent réalisateur américain est décédé à l’âge de 78 ans. Voici cinq œuvres qui ont marqué sa carrière.
17.01.2025, 07:4417.01.2025, 08:27
«L’homme éléphant» (1980)
Avec « Elephant Man », son deuxième long métrage en noir et blanc, David Lynch bénéficie d’une reconnaissance du public. Fasciné par la difformité, le jeune réalisateur raconte l’histoire de Joseph Merrick, un Britannique de la fin du XIXe siècle atteint d’une maladie déformante. L’homme au corps monstrueux devient une bête à travers le pays.
«L’homme éléphant» (1980)Image : DR
John Hurt, dans le rôle titre, complètement défiguré par le maquillage réalisé à partir du masque mortuaire de Joseph Merrick, a remporté l’une des huit nominations aux Oscars du film. Anthony Hopkins, également nommé, incarne le docteur Frederick Treves qui sympathisait avec son patient et dont le journal sert de trame au film.
«Velours bleu» (1986)
Une oreille coupée se décomposant sur une pelouse, les lèvres rouges d’une chanteuse de cabaret incarnée par Isabella Rossellini, une sinistre naine et le refrain entêtant de la bande originale langoureuse d’Angelo Badalamenti : avec « Blue Velvet », David Lynch installe son univers surréaliste et est nominé en 1987. pour l’Oscar du meilleur réalisateur.
«Velours bleu» (1986)Image : DR
Un Dennis Hopper en érotomane psychopathe apporte une touche supplémentaire à cette « inquiétante étrangeté » que David Lynch excelle à créer derrière les façades apparemment paisibles d’une petite ville américaine. Toujours sa fascination pour les apparences.
«Pics jumeaux» (1990-91)
Twin Peaks, une petite ville imaginaire bordée de pins géants, un café où l’on sert une tarte aux fruits, un nain habillé de rouge, une femme à la bûche, des téléphones qui sonnent dans le vide, et Laura Palmer, une lycéenne récupérée un matin d’un lac, son corps enveloppé dans un sac.
Dans cet environnement lynchien, l’agent Cooper s’accroche à son dictaphone (Kyle MacLachlan), personnage emblématique de cette œuvre phare du réalisateur qui révolutionne les séries de l’auteur.
-«Pics jumeaux» (1990-91)Image : ABC
Avec ses deux saisons et 30 épisodes, David Lynch et Mark Frost ont su fidéliser une horde de téléspectateurs avides de réponses à un mystère insoluble. Il prolonge l’expérience avec un long métrage « Twin Peaks Fire Walk with me » (1992), dans lequel apparaît David Bowie, puis, 26 ans plus tard, écrit la troisième saison de ce phénomène culturel, un long métrage de près de vingt heures, où on retrouve des clins d’œil à l’ensemble de sa filmographie, de « Eraserhead » à « Lost Highways » (1997).
«Marin et Lula» (1990)
Nicolas Cage (Sailor) et Laura Dern (Lula) sont follement amoureux l’un de l’autre mais ils sont poursuivis par l’homme de main de la mère de Lula. Cette sorcière alcoolique veut se débarrasser de Sailor par dépit romantique et neutraliser un témoin gênant de la mort suspecte de son mari. La course-poursuite vers le Texas amène les deux amoureux voyous à faire d’étranges rencontres dans des lieux non moins insolites.
«Marin et Lula» (1990)Image : DR
David Lynch s’inspire librement du thriller noir écrit par Barry Gifford, flirte avec la comédie, convoque le Magicien d’Oz, Elvis Presley et Chris Isaak, pour mieux plonger dans l’insupportable et remporte la Palme d’Or à Cannes en 1990.
«Mulholland Drive» (2001)
Conçu à l’origine comme une série, ce thriller angoissant se joue des faux-semblants d’Hollywood, de ses producteurs véreux et autres ogres de cette formidable fabrique d’images.
Prix de la mise en scène à Cannes, César du meilleur film étranger, “Mulholland Drive” – du nom de la célèbre route bordée par les maisons des stars – suit une intrigue tordue qui oppose une beauté brune amnésique (Laura Elena Harring) et une apprentie blonde et naïve. actrice (Naomi Watts), dans un jeu de division des personnalités.
«Mulholland Drive» (2001)Image : DR
Avec « Inland Empire » (2006), ces deux films marquent la fin de la carrière de réalisateur de David Lynch – hormis un court métrage en 2020 sorti sur Netflix avec un singe accusé de meurtre dans le rôle titre. Dès lors, il se consacre à la méditation transcendantale et à d’autres formes d’expression artistique. (jzs/ats)
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