La Russie multiplie ses actions déstabilisatrices. En trois ans, près de 70 agents des renseignements russes ont été expulsés de notre territoire. Espionner, prendre des photos de nos infrastructures stratégiques… des incidents pris très au sérieux par la sécurité de l’État.
«C’est une grosse affaire. Cela fait partie de la stratégie plus large de la Russie dans sa guerre hybride. note Francsca Bostyn, administratrice générale de la sécurité de l’État. Et d’ajouter : « Il est important que nous ne voyions pas la main russe partout, dans chaque incident. Parce que cela fait le jeu des Russes, qui veulent prouver leur capacité à créer la panique.»
Espionnage et cyberattaques : la Russie intensifie sa guerre hybride
Une guerre hybride menée également sur Internet, avec des cas de cyberattaques qui se succèdent, contre nos institutions notamment, selon des méthodes bien rodées.
« En intégrant les serveurs, ils vont récupérer toute une série d’informations qui sont présentes dans les serveurs, mais ils vont aussi envoyer un outil, un ransomware, qui va tout bloquer. Les structures officielles ont été victimes d’attaques (.. .) Nous nous rendons compte que nous avons une cyber-guerre», expliquer Olivier Bogaert, expert en cybersécurité.
-Une jeunesse particulièrement réceptive à la propagande djihadiste
Outre la menace russe, notre pays continue de lutter contre la menace jihadiste et la propagande islamiste visant la jeunesse. Un tiers des jeunes impliqués dans des affaires de terrorisme sont des mineurs.
« Ceux qui sont les plus réceptifs à cette propagande, ce sont les mineurs et les adolescents, qui sont aujourd’hui effectivement présents sur ces forums, sur ces chaînes, dans lesquels ils se radicalisent. Cela peut se faire via des chaînes ludiques ou des jeux vidéo par exemple », dire Mohamed Fahmi, chercheur à l’ULB, expert en djihadisme.
Face à la multiplication des menaces extérieures, le service belge de renseignement et de sécurité a presque doublé ses effectifs en 4 ans.
