les deux accusés condamnés respectivement à 30 ans d’emprisonnement et 5 ans d’emprisonnement

les deux accusés condamnés respectivement à 30 ans d’emprisonnement et 5 ans d’emprisonnement
les deux accusés condamnés respectivement à 30 ans d’emprisonnement et 5 ans d’emprisonnement

Six heures. C’est le temps qu’il a fallu aux jurés de la cour d’assises du Finistère pour délibérer sur la culpabilité de Mickaël Sousseing et Didier Stephan dans le meurtre, en février 2022, à Brest, de Yoann L’Abbé. Le temps nécessaire pour revenir sur les faits particulièrement violents de cette affaire. Trier les nombreuses informations fournies par les experts. Mais surtout débattre de la responsabilité des deux accusés. Deux délinquants notoires, aux vies brisées, partageant les mêmes démons.

Dans la nuit du 18 au 19 février, ces deux Brestois, âgés de 43 et 39 ans, se trouvaient dans l’appartement de Yoann L’Abbé, dans le quartier Bellevue à Brest, pour consommer drogues et alcool. Les trois hommes partagent une dépendance à la cocaïne, au cannabis et au crack. Dans la soirée, une altercation éclate, et Mickaël Sousseing bat à mort Yoann L’Abbé, sous les yeux de Didier Stephan. Une scène de crime extrêmement violente qui mérite, entre autres, d’être accusé de meurtre. Pour l’autre, être accusé de non-assistance à personne en danger.

L’intention de tuer au cœur des débats

Tout au long du procès, deux points ont retenu l’attention des parties civiles et de la défense : l’intentionnalité de Mickaël Sousseing de tuer Yoann L’Abbé ainsi que l’état d’étonnement présumé de Didier Stephan. Sur ce premier point, si Mickaël Stephan évoque un « lapsus », Gabriel Rollin, avocat général, n’est pas d’accord : « Il a dit, dès le début de l’audience, qu’il ne voulait pas le tuer. C’est la défense classique d’une personne accusée de meurtre, note le magistrat. Ses coaccusés ont néanmoins parlé de « droit monumental », de « sanctions »… Le tableau est consternant. » Lors des auditions, plusieurs proches de Mickaël Sousseing ont décrit son caractère explosif. Pour l’avocat général, cette tendance à la brutalité n’est pas de nature à altérer son discernement. « Certains diront peut-être que M. Sousseing n’a pas réfléchi à ce qu’il faisait. Mais quelle intention peut-on avoir quand on inflige des dizaines de coups à une personne, quand on l’étrangle jusqu’à lui briser les os ? Personne ne mérite de mourir comme ça. » Ses avocats, Me Pellen et Me Meunier, tergiversent : « On est bien sûr bien plus proche du meurtre que de l’homicide involontaire, reconnaît Me Meunier. Mais M. Stephan lui-même a dit que M. Sousseing ne voulait pas tuer M. L’Abbé. La preuve est qu’il pensait respirer lorsqu’ils ont quitté l’appartement.

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Quant à Didier Stephan, accusé de ne pas avoir porté assistance à Yoann L’Abbé, ses avocats demandent sa libération : « Pour être reconnu coupable de non-assistance, il faut s’être volontairement abstenu de porter assistance. Cela implique une indifférence inhumaine. Toutefois, nous maintenons que M. Stéphane est innocent de ce vice», a soutenu Me Quantin. Citant la loi, l’avocat rappelle que ne pas porter assistance à une personne en danger implique de ne pas avoir secouru la personne, ni immédiatement, ni en appelant les secours. « M. Stephan a essayé de mettre fin à la violence. Il nous l’a dit. Il n’a pas réussi mais il a essayé. Il ne pouvait pas faire plus parce qu’il avait peur. » Son autre avocat, Me Garrec, a également rappelé le syndrome dont il souffre : « Il est poursuivi alors même qu’il est trisomique. S’il avait été pris en charge dès l’enfance, on lui aurait appris à avoir des réactions en symbiose avec la société. Le procureur général a requis 20 ans de réclusion criminelle contre Mickaël Sousseing et cinq ans d’emprisonnement dont deux avec sursis pour Didier Stephan. Mickaël Sousseing a finalement été condamné à 30 ans de réclusion criminelle et Didier Stephan à cinq ans d’emprisonnement dont trois avec sursis.

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