Sa fille dit : «Comme il fait encore un peu de sport, il l’attribue dans un premier temps à l’exercice physique excessif qu’il avait pratiqué un peu plus tôt. Puis il s’est senti très mal et ses amis l’ont immédiatement emmené à l’hôpital.
Quadruple contournement
Un excellent réflexe et une vraie chance car c’est là, devant un médecin, avec un défibrillateur à proximité, que Roger Lespagnard a fait son premier arrêt cardiaque. “Ils l’ont immédiatement repris, mais il a eu une deuxième crise peu de temps après.
Lors du massage cardiaque, la décision a alors été prise de l’emmener dans un autre établissement, spécialisé dans les greffes et autres interventions cardiaques.
mouetteLes médecins lui ont sauvé la vie aux États-Unis.
« C’est à ce moment-là que j’ai reçu un appel pour me dire que ses artères étaient bloquées et qu’il allait devoir subir un quadruple pontage coronarien.raconte Kathy. J’avoue que le temps m’a paru très long mais heureusement l’opération s’est très bien déroulée. Papa n’a jamais eu d’antécédents et nous lui avons vraiment sauvé la vie là-bas !
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Kathy Lespagnard, arrivée sur place le lendemain, et son frère ont pu assister leur père qui a connu des complications comme un pneumothorax et a passé au total trois semaines en soins intensifs aux États-Unis.
« Nous avons pu rester avec lui 24 heures sur 24continue-t-elle. Ce n’était pas toujours facile, avec la barrière de la langue, de communiquer avec les médecins mais nous avons en tout cas été bien accompagnés psychologiquement.
Hélène et Milton
Le mercredi 25 septembre 2024, un nouveau problème, celui-là climatique, surgit alors. L’ouragan Hélène s’apprêtait en effet à entamer sa trajectoire meurtrière sur le sol américain, provoquant la mort de 14 personnes dans l’État de Floride.
« Pendant trois jours, il n’était plus possible d’aller à l’hôpital voir papa. Avec mon frère, nous avons dû rester confinés dans une villa. Il y a eu vraiment beaucoup de dégâts dans la région.»
-Quelques jours plus tard, un deuxième ouragan, Milton, menaçait la Floride. Le rapatriement de Roger Lespagnard, par avion sanitaire Cessna volant à basse altitude, a heureusement pu s’organiser juste à temps, le 6 octobre.
Le voyage, en plusieurs étapes (via l’Alaska, l’Islande et la Suède), fut certes long jusqu’à Bierset mais il se passa bien. Et l’entraîneur du RFCL Athlétisme, qui avait été réintubé pour transport, a été immédiatement pris en charge par le CHU de Liège.
“Il a encore rencontré divers problèmes, principalement liés au vol, à tel point qu’il est passé par plusieurs services à son retour : les soins intensifs, où il est resté jusqu’à fin octobre, puis les maladies infectieuses et la cardiologie.”
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Depuis le 18 novembre, c’est au CNRF de Fraiture-en-Condroz, centre de rééducation de la province de Liège, que Roger Lespagnard poursuit sa longue convalescence, entouré de kinés, d’ergothérapeutes et d’orthophonistes.
mouetteIl a dû réapprendre de nombreux gestes de la vie quotidienne.
« Compte tenu de ce qui lui est arrivé, compte tenu de la longue période pendant laquelle il a été alité et des quelques complications qu’il a connues ici et là, il a dû réapprendre de nombreux gestes de la vie quotidienne. Il ne marche que depuis quelques jours ! nous raconte sa fille.
« Moralement, c’est parfois difficile car papa a toujours aimé avoir des délais clairs devant lui et ce n’est pas tout à fait le cas actuellement. Mais les médecins, aux Etats-Unis comme en Belgique, nous l’ont dit, tous ont affirmé : c’est un miracle ! Son passé de sportif de haut niveau et sa force mentale ont sans doute joué en sa faveur… »
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