sécurité, lieux…Comment se préparent les funérailles du petit garçon

sécurité, lieux…Comment se préparent les funérailles du petit garçon
sécurité, lieux…Comment se préparent les funérailles du petit garçon

Le conseil municipal de Vernet doit voter une délibération visant à autoriser l’inhumation de l’enfant au cimetière du hameau du Haut-Vernet. Les travaux funéraires pourraient commencer dès la semaine prochaine.

Samedi 8 février 2025. C’est la date choisie par Colomban et Marie Soleil pour l’inhumation de leur enfant, Émile. Le petit garçon, dont le décès sur la commune de Vernet (Alpes-de-Haute-Provence) n’a toujours pas été expliqué, sera inhumé dans la plus stricte intimité familiale vers 15 heures ce jour-là au petit cimetière du Haut-Vernet.

C’est dans ce hameau qu’il a été vu vivant pour la dernière fois, le samedi 8 juillet 2023. Et c’est à moins de deux kilomètres de cet endroit que les ossements du garçonnet de deux ans et demi ont été retrouvés par un randonneur quelques mois plus tard, le 30 mars 2024.

« Nous ferons tout pour que cela se passe bien »

Cet après-midi, le maire François Balique, accompagné d’un adjoint et d’un conseiller municipal, devaient se rendre au cimetière pour désigner l’emplacement probable de la future tombe d’Émile. Le tout devra ensuite être validé par le conseil municipal lors du vote d’une délibération prochainement.

C’est cette décision qui permettra alors aux pompes funèbres de commencer leur travail. “Nous ferons tout pour que cela se passe bien” indique François Balique à BFM DICI, sans faire d’autres commentaires “par respect pour la famille et le village”. Le village, en effet, reprend vie presque normalement et « l’affaire Émile » semble de plus en plus lointaine.

Il n’y a que Maryse, l’inépuisable secrétaire de mairie, qui reçoit encore parfois des lettres de médiums destinées à la gendarmerie. Ou encore des lettres de retraités qui souhaitent apporter leur soutien aux proches de l’enfant. Mais au fil du temps, le nombre d’enveloppes a fini par diminuer. Le calme est-il revenu ? Certainement, oui. Mais chacun sait qu’elle sera certainement à nouveau perturbée samedi 8 février prochain. Et peut-être même avant.

Le Service Funéraire Catholique choisi

Récemment, le Service Funéraire Catholique, en charge de la cérémonie du 8 février, a contacté la municipalité pour préparer l’inhumation.

Joint par téléphone, Etienne de Varax, des Pompes funèbres catholiques, n’a souhaité faire aucun commentaire et a rappelé que cette journée « concerne l’intimité de la famille » d’Émile. Si cette coopérative funéraire a été choisie par les proches de l’enfant, c’est parce que le Service Funéraire Catholique assume « une espérance chrétienne de mort ».

“C’est une maison qui maîtrise les rites catholiques et qui peut adapter une cérémonie en fonction des demandes et de la foi profonde de la famille du défunt” souligne une source informée de la spécificité de ces pompes funèbres parisiennes, qui disposent de plusieurs antennes dans la région. .

Sécurité renforcée

Même s’il ne connaît pas Vernet, les Pompes Funèbres Catholiques partagent un point commun, ou plutôt une crainte, avec les habitants de ce village de Haute-Provence : celui d’assister à un événement médiatique plutôt qu’à des funérailles.

François Balique ne le confirme pas pour l’instant, mais le maire n’aura d’autre choix que de prendre un arrêté d’interdiction pour empêcher les curieux ou les journalistes d’accéder au hameau. Seuls les habitants pourront le faire samedi et les personnes non autorisées devront rester dans le village, à un kilomètre du lieu des funérailles.

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Le lieu sera inaccessible. Le préfet des Alpes-de-Haute-Provence et le patron des gendarmes locaux y tiennent à cœur. « Nous serons mobilisés de manière significative. Le système est conçu. Et nous n’avons qu’un objectif : que la famille puisse se réunir en toute intimité et sérénité », prévient le colonel Pierre-Yves Bardy, commandant le groupe de gendarmerie des Alpes de Haute-Provence. Plusieurs dizaines de militaires seront déployés sur place.

À quelle fréquentation faut-il s’attendre ?

Si les gens veulent manifester leur soutien, leur sympathie ou leur curiosité, les autorités locales espèrent que cela se fera dans le Var. Une cérémonie religieuse, ouverte au plus grand nombre, aura lieu samedi matin en la basilique Sainte-Marie-Madeleine à Saint-Maximin-la-Sainte-Baume. Avant l’intimité souhaitée au Vernet, là où tout a commencé.

« Durant toutes les phases de l’enquête, une bulle existait dans le Haut-Vernet. Les gendarmes ont donc l’habitude de maintenir les curieux et surtout les journalistes à bonne distance des familles et des habitants”, prévient une autorité locale.

Les journalistes prévoient en effet de se déplacer en grand nombre dans le Var ainsi qu’en Haute-Provence. Même si, trois semaines avant la date prévue, l’effet ne se fait pas encore sentir sur le terrain.

« Nous n’avons que deux réservations pour vendredi soir », concède le standard de l’hôtel « L’Inattendu » au Vernet. « Il est probable que cela se produise à la dernière minute. Quand un événement concerne Emile, on peut remplir l’hôtel en deux heures… » conclut, un peu fataliste, l’homme au bout du fil. Le Vernet sera, malgré lui, encore au cœur de l’actualité samedi 8 février.

La peur de « se faire voler ses funérailles »

Pourquoi a-t-on choisi le Haut-Vernet pour l’inhumation plutôt que Bouilladisse (Bouches-du-Rhône), village où réside toute la famille maternelle d’Émile ? C’est la volonté des parents. Et tout le monde autour d’eux a fini par l’accepter.

Le couple, qui a récemment donné naissance à un petit garçon, reste uni à travers cette épreuve et gère seul cette journée tant redoutée. Pour preuve, contactés par la presse, le maire ou le curé de Saint-Maximin font référence au même interlocuteur : Me Jérôme Triomphe, le discret avocat de Colomban et Marie Soleil. Contacté, il n’a pas encore répondu à nos demandes.

Jérôme Triomphe prévoit d’envoyer un communiqué dans les prochains jours pour détailler l’organisation de cette journée à venir. “Les parents n’ont qu’une crainte, c’est de voir leurs funérailles volées par des curieux, par des journalistes sans scrupules qui ne respecteraient pas leur deuil”, murmure une source qui s’est récemment entretenue avec le couple.

A Saint-Maximin, la sécurité sera encore plus renforcée qu’à Vernet. Pour la tranquillité d’esprit des proches d’Émile mais aussi parce que les circonstances l’exigent. Alors que le plan Vigipirate est toujours maintenu au niveau « urgence attaque » sur l’ensemble du territoire national, les forces de l’ordre ont pour mission de maintenir leurs efforts lors des rassemblements festifs, culturels et religieux.

Samedi 8 février prochain, des centaines de fidèles catholiques pourraient converger vers la basilique Sainte-Marie-Madeleine, lieu de pèlerinage majeur pour les chrétiens de toute l’Europe. Les parents, grands-parents, oncles et tantes de l’enfant s’y préparent. Cette journée sera difficile. Après avoir récupéré les ossements d’Emile, ils vont devoir affronter la foule, la presse, la sympathie et la suspicion. Une nouvelle épreuve dans le drame que vit cette discrète famille depuis maintenant 19 mois.

 
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