La pression demeure importante dans les salles d’urgence du Québec, particulièrement dans la grande région de Montréal, et elle n’est pas près de s’atténuer en raison de l’activité grippale, qui est en hausse.
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“Historiquement, d’ici fin janvier début février, nous allons entrer dans des semaines plus critiques en termes de nombre de personnes qui présentent des symptômes grippaux et qui se présenteront aux urgences”, prévient Frédéric Abergel, vice-président exécutif des opérations et de la transformation chez Santé Québec, vendredi matin.
Selon la situation présentée par la nouvelle société d’État, les effets se font particulièrement sentir dans les régions « 450 », soit Laval, Lanaudière, les Laurentides et la Montérégie, où le taux d’occupation des civières a atteint 142 % dans la période de décembre 31 au 13 janvier.
À Montréal, ce taux est de 138 % alors que la moyenne québécoise est de 121 %.
L’indice de l’Institut national de santé publique du Québec indique que l’activité grippale demeure modérée, mais avec une tendance à la hausse, a indiqué M. Abergel.
« Les hôpitaux restent sous pression cette semaine à l’approche [du] cœur de la période hivernale », a-t-il déclaré.
Mieux qu’il y a un an
Santé Québec estime qu’il y a quand même de bonnes nouvelles dans ce rapport, car globalement les indicateurs sont plus favorables qu’à pareille date l’an dernier.
-Sur un an, le taux d’occupation des civières au Québec a diminué de 5 %, sauf à Montréal où il a augmenté de 1 %.
Quant à la durée moyenne de séjour sur civière à l’urgence, elle s’élève à 18,6 heures au Québec. Il s’agit d’un gain d’une heure et demie par rapport à l’année écoulée, a insisté M. Abergel.
«À Montréal et dans le «450», la congestion hospitalière, donc non seulement à l’urgence, mais aussi dans les unités de soins, aux étages, s’explique notamment par l’augmentation de la population et son vieillissement», soutient-il. .
Rigueur budgétaire
Concernant la « rigueur budgétaire » recherchée dans le réseau de la santé, le vice-président assure que l’objectif est d’avoir le moins d’impact sur les services à la population.
« Nous sommes vraiment en train de veiller à mieux répartir nos ressources humaines, notamment pour les week-ends. Alors à plusieurs endroits, nous demandons aux gens d’aller [travailler] le week-end », a-t-il déclaré.
Frédéric Abergel a rappelé qu’il n’est « jamais trop tard » pour se faire vacciner contre la grippe et contre la COVID-19. Santé Québec vous invite à envisager des options autres que l’urgence si votre état le permet, comme Info-Santé, votre CLSC ou votre médecin de famille.
De plus, les pharmaciens sont en mesure de traiter plusieurs affections courantes comme la grippe, la COVID, les symptômes de la gastro-entérite et, sous certaines conditions, les infections urinaires chez la femme et le zona, a indiqué Benoit Morin, président de l’Association des pharmaciens propriétaires du Québec.
