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« Déchirant de le voir comme ça »

« Déchirant de le voir comme ça »
« Déchirant de le voir comme ça »

Dimanche 24 novembre 2024, une quarantaine de convives avaient prévu de déjeuner ensemble dans la salle du restaurant L’Alsace à Keskastel. Près de deux mois plus tard, la table est toujours mise, mais tout autour n’est que chaos, entre faux-plafonds qui tombent, câbles qui pendent et odeur de suie qui remplit les narines.

Dans la nuit du 23 au 24 novembre, l’établissement est ravagé par un incendie. Plus d’une cinquantaine de pompiers, alertés vers 4h30, ont été dépêchés sur place pour maîtriser l’incendie. La veille du drame, le gérant Talip Yildirim avait fermé le restaurant vers 1 heure du matin. « J’avais refait la caisse, tout le monde était parti », rembobine l’homme de 38 ans. Je n’ai rien ressenti de spécial. »

Le sol touché en premier par les flammes

Quelques heures plus tard, sa mère, habitante de Keskastel, s’est rendue sur place pour faire un peu de ménage et jeter bouteilles et cartons. « Elle passe derrière et la lumière de la grange ne s’allume pas. » Alors qu’elle ouvrait la porte arrière du bâtiment, elle fut confrontée à un nuage de fumée. L’étage supérieur a déjà été attaqué par les flammes. Paniquée, elle traversa la rue et courut vers la boulangerie d’en face. Occupés à l’arrière de leurs locaux, les salariés ne l’entendaient pas. Incapable d’appeler les secours, elle a finalement arrêté une voiture sur la route, occupée par trois jeunes, dont un policier local. «Ils sont restés jusqu’à sept, huit heures du matin», apportant notamment une aide à la gestion du trafic.

Plus d’une cinquantaine de pompiers ont été mobilisés pour contenir l’incendie. Archives photographiques Marie-Colette Becker

Des week-ends chargés jusqu’à Noël

Talip Yildirim, qui habite à Woustviller près de la Moselle, est arrivé rapidement sur place. À cette impuissance s’ajoute une question : où l’incendie a-t-il pu prendre naissance ? Après la visite des experts RCCI

de Dijon et le rapport d’enquête qui a écarté le fait criminel, l’hypothèse la plus plausible est celle d’un écart entre le restaurant et les solives supérieures. « C’est du vieux bois et il y avait des câbles dedans. L’un d’eux a dû chauffer, mais petit à petit», explique le trentenaire, d’autant plus attristé qu’il était en train de finaliser la rénovation de sa partie hôtelière. « J’avais arrêté l’exploitation de l’hôtel depuis un an car j’étais en construction. » Il avait notamment réduit son nombre de chambres – de huit à six – pour offrir plus d’espace à deux d’entre elles.

Tout devait être remis au goût du jour pour correspondre à l’image moderne du restaurant. « Il y a quatre ans, j’ai injecté près de 150 000 euros dans la pièce », souligne le dirigeant de l’entreprise depuis 2014. « J’ai refait toute la décoration intérieure, du sol au plafond. » Et la clientèle était au rendez-vous pour fin 2024. « Nous étions complets tous les week-ends jusqu’au 24 décembre », jusqu’à la fermeture initialement prévue jusqu’au 3 janvier 2025. Il se dit « attristé », Talip Yildirim ne veut pas s’étendre là-dessus. son cas personnel et préfère avoir une pensée pour ses seize collaborateurs. “Ils sont dans une situation difficile”, regrette-t-il, annonçant que le chômage partiel leur a été accordé la semaine dernière.

Un soutien partout en

Le natif de Sarreguemines n’a désormais qu’une idée en tête : démolir ce qui reste du bâtiment et repartir de zéro. «C’est navrant de voir les choses comme ça», confie celui qui travaille déjà avec un architecte pour réfléchir à une éventuelle reconstruction. On en est encore loin, mais l’envie est là, plus que jamais. L’élan de solidarité après l’incendie a aussi quelque peu réchauffé les cœurs.

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Espace réservé Facebook Un client a notamment ouvert une cagnotte sur la plateforme en ligne Leetchi pour récolter des dons. « Il y a des gens de Keskastel qui m’ont écrit de partout en France », ajoute Talip Yildirim, qui peut compter sur le soutien de la municipalité. « Ils m’ont dit que ça leur faisait mal de voir ça. » Le chemin sera long pour restaurer L’Alsace

debout, mais avec un cœur vaillant, rien n’est impossible.

RCCI : Recherche sur les causes et circonstances de l’incendie Ce contenu est bloqué car vous n’avez pas accepté les cookies et autres traceurs.En cliquant sur “J’accepte”

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L’incendie s’est déclaré dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier. Photo Julien Meyer

Cinq semaines plus tard, les flammes détruisent le club-house du club de tennis C’est peu dire que la ville de Keskastel n’a pas été épargnée par les incendies de la fin de l’année dernière. Un peu plus d’un mois après l’hôtel-restaurantL’Alsace les flammes ont ravagé le pavillon du club de tennis, dans la nuit du 31 au 1 décembre.

est

Janvier. « J’ai été alerté par un pompier qui a été bipé pour un départ d’incendie », confie le président du TCK, Nicolas Druar. J’étais là à 2h15, je n’étais pas très loin. Quand je me suis rapproché, c’était plus qu’impressionnant et pénible à voir. » La cuisine équipée, tous les meubles et le garage pour ranger le matériel : tout est parti en fumée.

J.M.

Une solution provisoire à l’étudeLe club créé en 1989, en concertation avec la mairie, réfléchit à la mise en place d’une solution provisoire avant d’aborder la reconstruction du bâtiment, construit au début des années 1990. Pour le moment, durant cette période hivernale, les entraînements se déroulent en intérieur. En avril-mai, avec la perspective des championnats d’été, l’absence de club-house se fait davantage sentir. « Il faudra voir comment on avance d’ici là », dit le président, en attendant les expertises.
France

 
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