La PME mancelle Grav’Or, spécialisée dans le travail du verre pour la décoration ou l’aménagement intérieur, a changé de mains. Depuis le 1er janvier 2025, Antoine de Labretoigne du Mazel a repris la société précédemment dirigée par Isabelle Ratiskol. Cette dernière a racheté en 2014 la miroiterie, alors en redressement, qu’elle a réussi à relancer. En hausse, le chiffre d’affaires 2024 était attendu « entre 4 et 5 millions d’euros » selon l’ancien dirigeant, avec vingt-deux salariés.
Développer à l’international
Durant ces dix années, Isabelle Ratiskol a fait de l’entreprise Living Heritage une référence du Made in France dans les plus beaux bureaux et hôtels du monde. Le repreneur entend également profiter de « ce cap fixé par Isabelle » pour développer Grav’Or à l’international. «Nous n’en sommes qu’au début», précise Antoine de Labretoigne du Mazel. « Le savoir-faire artisanal et raffiné des équipes Grav’Or est très apprécié aux Etats-Unis, au Moyen-Orient, en Turquie, en Asie, en Europe… fait, dans presque tous les pays.
En 2024, Isabelle Ratiskol nous confiait que son objectif était que l’international « représente 15 à 20 % de l’activité d’ici cinq ans », contre 5 % actuellement. L’entreprise est spécialisée dans la gravure, le sablage et le laquage du verre pour créer des pièces sur mesure, industriellement ou à la main.
Un ancien militaire aux commandes
Retraité de l’Armée depuis un an, Antoine de Labretoigne du Mazel devient chef d’entreprise pour la première fois de sa vie. « La beauté me fascine », poursuit-il. « Je cherchais donc à reprendre une entreprise comme Grav’Or, alliant dimension esthétique et rigueur militaire. Notre rencontre avec Isabelle a fonctionné immédiatement. Nous partageons les mêmes valeurs et les mêmes normes. au travail», commente l’homme de 48 ans.
Issu d’une famille de cavaliers et amateurs d’art, Antoine de Labretoigne du Mazel a une prédisposition pour l’art. Et il investit dans la société de conseil et de courtage en objets d’art créée par son père en 2001. Art Select s’est spécialisé dans les objets d’art à représentations équines ou cynégétiques (liées à la chasse) sur une période allant de 1850 à 1950. « En parallèle de ma carrière militaire , j’étais responsable des ventes internationales de l’entreprise familiale », raconte Antoine de Labretoigne du Mazel.
-Expérience en prise de décision
Diplômé du Prytanée militaire nationale de La Flèche, l’officier commandait notamment le 1er régiment de hussards parachutistes, à Tarbes (Hautes-Pyrénées). Il restera attaché à ce régiment malgré des fonctions successives aux plus hauts échelons : auprès du ministre de la Défense Hervé Morin en 2010, puis à Matignon auprès du cabinet du Premier ministre François Fillon puis de Jean-Marc Ayrault, à l’état-major de l’Union européenne. de 2016 à 2018, etc. De quoi acquérir une expérience en matière de gestion d’équipe et de mise en œuvre de stratégie.
Des hommes et un savoir-faire
« Qu’il s’agisse d’un régiment de 850 hommes ou d’une entreprise d’une vingtaine de salariés comme Grav’Or, on reste face à l’élément humain. Le chiffre ne change pas beaucoup. Il faut faire comprendre une stratégie et des objectifs», insiste le nouveau manager qui travaille chaque jour à apprendre les gestes et les process auprès des ouvriers de l’atelier du Mans.