Par
Daniel Chollet
Publié le
17 janvier 2025 à 13h49
C’est un espèce protégée depuis 1981. Elle est cependant en voie de disparition. Les hérissons ont vu leur population diminuer de 75 % en seulement 20 ans. En raison des nombreux dangers auxquels il est confronté (pesticides, accidents de voiture…), ce mammifère nocturne, censé vivre huit ans, voit son espérance de vie réduite à trois ans.
Fascinée par ces petites créatures depuis toute petite, Martine Volatier a créé en 2022 l’association Piqu’enBoule à Taverny (Val-d’Oise), qui s’est donné pour mission de les sauver. Une structure unique dans le département.
Un centre de soins unique dans le département
Centre de soins pour ces animaux, Piqu’enBoule, géré par une dizaine de bénévoles, accueille des hérissons en détresse (orphelins, blessés, malades) auxquels il prodigue des soins indispensables le temps qu’il faut, afin de les relâcher dans leur habitat naturel.
« Nous sommes contactés par des particuliers qui ont retrouvé un hérisson blessé ou orphelin d’automne, abandonné par sa mère partie hiberner », explique Pauline Kadi.
Ce bénévole est en train d’être formé pour devenir « capacitaire », afin de pouvoir gérer les soins de cet animal. Car avec cet animal protégé, les choses sont très réglementées.
Pauline, qui a grandi près d’Épernay, dans la Marne, entourée d’animaux, a développé une passion pour les hérissons.
« À l’époque, quand on trouvait un blessé, on le mettait au chenil pour s’en occuper, c’était beaucoup moins prudent qu’aujourd’hui. »
L’association souligne que même si cela vient d’une bonne intention, garder chez soi un hérisson blessé est un délit, “puisque cela revient à détenir un animal sauvage”. Vous devez donc le rapporter à un centre de sauvegarde agréé, comme celui de Taverny.
Ateliers
Piqu’enBoule propose également des ateliers pour apprendre à réagir face à la découverte de hérissons, avec des conseils et contacts utiles. Elle travaille avec l’association Faune Alfort qui s’occupe de la faune sauvage, notamment des hérissons.
-Martine Volatier y a été bénévole pendant sept ans, ce qui lui a permis de suivre une formation.
De septembre 2022 à septembre 2024, 126 hérissons sont passés par les locaux de Piqu’enBoule, ce qui engendre de nombreux coûts. Ils s’élèvent en moyenne entre 60 et 80 €.
Au départ, c’était la présidente seule et son mari qui prenaient les commandes. Puis les dons ont commencé à arriver. L’association compte aujourd’hui 81 adhérents (l’adhésion individuelle coûte 15 €, l’adhésion familiale 25 €). Piqu’enBoule bénéficie également désormais de subventions publiques.
Un besoin de dons
« Chaque contribution nous permet de couvrir les dépenses quotidiennes, comme la nourriture, les frais vétérinaires, les médicaments, le matériel médical, les enclos et la construction d’abris », explique l’association qui s’occupe actuellement d’une quinzaine de petits hérissons.
Le centre de santé est terminé. Ces animaux proviennent de Cormeilles-en-Parisis, Montmagny, Enghien-les-Bains et Saint-Prix. Cette dernière commune, très investie dans le sauvetage des hérissons, travaille également avec Faune Alfort et a mis en place des centres de lâcher qui accueilleront les hérissons Piqu’enBoule.
« Nous disposons également de nos propres centres de lâcher où nous placerons nos hérissons restaurés au printemps prochain », conclut Pauline Kadi.
L’individu qui trouve un hérisson dans son jardin est invité, à le protéger, à créer un abri naturel extérieur (petite maison, tas de feuilles mortes, etc.), à lui fournir de l’eau et de la nourriture (nourriture pour chat poulet) et à respecter sa tranquillité.
Le week-end du 25 et 26 janvier, l’association sera présente à l’entrée du magasin Maxizoo de Montigny-lès-Cormeilles (129, boulevard Victor-Bordier) pour récolter des dons en espèces ou en nature (croquettes pour chat, paille…) [email protected]/www.piquenboule.fr
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