la BNB demande des explications à ING

la BNB demande des explications à ING
la BNB demande des explications à ING

L’ancien ministre des Finances et ancien commissaire européen Didier Reynders, soupçonné de blanchiment d’argent par achats compulsifs de billets de loterie, disposait d’un compte ING qu’il approvisionnait grâce à de nombreux versements en espèces, puis depuis son compte de joueur de loterie.

Ces versements en espèces d’un montant de 800 000 euros sur dix ans, puis ces versements réguliers, ont attiré l’attention de la banque, qui a posé des questions à son client très particulier, apparemment dès 2018. Mais il a fallu attendre 2023, soit après le lancement de l’enquête judiciaire qui avait été ouverte suite à une notification de la Loterie Nationale, selon laquelle ING avait notifié ses soupçons à la CTIF.

Réaction retardée

Cette réaction apparemment tardive a déclenché, révèlent nos confrères du Soir, une inspection de la Banque nationale qui va demander des explications à la banque. La BNB est en effet le gendarme des banques et a le pouvoir de veiller à ce qu’elles respectent la législation anti-blanchiment.

Le Soir révèle également que c’est à la gare Texaco Prince d’Orange, à Uccle, que l’affaire a débuté. Tout est parti par stupeur, à la suite d’une « enquête de routine » sur la vente d’e-tickets, ces billets d’une valeur maximale de 200 euros que l’on achète chez un marchand de journaux pour recharger son compte joueur. Un point de vente a battu des records. C’était la gare d’Uccle. Et lorsque la Loterie a remarqué que quelques joueurs achetaient une quantité considérable de billets électroniques, déposaient des sommes exceptionnelles par rapport au joueur moyen, transféraient systématiquement leurs gains sur leur compte bancaire et jouaient avec les produits de la Loterie présentant la plus forte probabilité de remboursement, la Loterie Nationale a porté l’affaire devant les tribunaux, arguant d’un « comportement de jeu anormal pouvant indiquer des activités de blanchiment d’argent ».

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Nous avons contacté ING Belgique mais la banque n’a pas souhaité réagir sur ce sujet précis. Elle nous indique que « conformément à la loi et afin de protéger la confidentialité des données de nos clients, ING Belgique n’est pas autorisée à commenter les dossiers individuels, légalement tenue de ne pas faire de commentaires sur d’éventuels signalements et mesures prises en matière de lutte ». contre le blanchiment d’argent et le terrorisme. »

La banque ajoute toutefois que « d’une manière générale, ING Belgique assume pleinement son rôle de gardien du système financier et respecte toutes les obligations légales en matière de lutte contre le blanchiment d’argent et le terrorisme. Lorsque la situation l’exige, ING Belgique coopère en toute transparence avec les autorités judiciaires. »

 
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