Le 9 janvier, une planche métallique s’est détachée de la façade du Printemps et est tombée au sol. Un accident qui a provoqué un bruit impressionnant dans le centre-ville de Strasbourg, heureusement sans faire de blessés. De quoi relancer le débat sur l’avenir d’un bâtiment qui tombe littéralement en ruine. Selon la Ville, la zone a toutefois été sécurisée durant le week-end.
« Quelqu’un aurait pu être grièvement blessé. » C’est le sentiment de Rabia et Ashley, deux des témoins de l’accident présents près du Printemps le 9 janvier. Alors que le vent soufflait fort à Strasbourg [le Bas-Rhin était alors en vigilance jaune « vents violents », ndlr], une planche métallique d’environ 2 mètres s’est détachée de la façade du magasin, et est tombée rue du Noyer.
Heureusement, cette chute d’un morceau de la façade du Printemps n’a fait aucun blessé. Elle a néanmoins marqué les deux jeunes femmes, tout en relançant les débats sur l’avenir du bâtiment, inoccupé depuis 3 ans.. Même si la Ville assure que la zone est sécurisée depuis le week-end, elle ne dispose d’aucune information sur l’avenir du bâtiment, qui tombe aujourd’hui de plus en plus en ruine.
Une planche métallique tombant du printemps, avec un bruit impressionnant
Le 9 janvier, Rabia a fait état pour la première fois de l’événement sur les réseaux sociaux, et notamment sur les groupes « Étudiants de Strasbourg » et « Neudorf ». Contacté, l’étudiant a déclaré : « Je marchais depuis l’arrêt Homme de Fer en direction des Halles, il y avait de très fortes rafales de vent. Je passe devant le bâtiment du Printemps, près de l’entrée du magasin Uniqlo, et j’entends un bruit qui devient extrêmement fort. »
Elle voit alors une planche métallique rebondir sur le sol, frôler un homme d’une quarantaine d’années et finalement tomber sur les rails du tramway, au bord du trottoir.
Une histoire confirmée par Ashley, un autre témoin : « Il y avait beaucoup de vent et de pluie. Je marchais vers le magasin Uniqlo lorsque j’ai entendu un bruit venant du ciel et j’ai vu une énorme plaque tomber. Le vent a dévié sa trajectoire et a finalement failli heurter un homme et une femme qui se sont mis à crier.r. Heureusement, ils se décalèrent dans le temps, et la plaque termina sa chute sur les voies du tramway en faisant un bruit énorme.. »
Un moment de frayeur pour les deux jeunes femmes. Rabia commence : « ETévidemment, quand on voit une planche métallique d’environ 2 mètres frapper le sol avec un bruit énorme, ça fait peurt. » Ashley continue : « Heureusement, aucun tramway ne circulait et personne n’a été blessé, mais j’en ai eu très peur. »
La zone a été sécurisée pendant le week-end, selon la Ville.
Lorsque Rabia a signalé l’incident sur le groupe Facebook « Neudorf », l’assistante à l’urbanisme Suzanne Brolly a réagi en tenant compte du message. Par la suite, l’étudiant a tenté de contacter la Ville : « Sur m’a transféré au service juridique, mais on m’a dit que rien ne pouvait être fait étant donné qu’il n’y avait pas de blesséss, et que c’est le service « voirie » qui pourrait se charger d’enlever la plaque métallique tombée du bâtiment. »
Il n’est pas normal qu’une planche métallique tombe si facilement d’un immeuble très célèbre à Strasbourg.
Une réponse qui n’a pas satisfait Rabia : « Je pense que ce n’était pas mon rôle, que c’était le rôle de la Ville de contacter ce service, ainsi que de vérifier le bâtiment et la toiture, pour voir s’il n’y a peut-être pas d’autres plaques qui pourraient se détacher. » Le problème étant que le Printemps est un bâtiment privé, sur lequel la Ville a peu d’influence.et ne peut donc pas agir concrètement en conséquence.
Cependant, lorsqu’il est contacté, la Ville assure qu’à la suite de l’incident, elle a contacté le propriétaire du Printemps pour sécuriser les lieux, ce qui a été fait durant le week-end. Il ne devrait donc normalement plus y avoir de risques dans un avenir proche.
Le retour des questions sur l’avenir du bâtiment
Si la zone a été sécurisée pendant le week-end, la chute d’un morceau de la façade du Printemps interroge sur l’avenir du bâtimentt. A l’abandon depuis sa fermeture il y a 3 ans, il représente une véritable lacune dans le centre-ville de Strasbourg, laissant seules les enseignes de la rue de la Mésange et de la rue de la Haute-Montée.
Cependant, il semble qu’il n’y ait toujours pas de vraies nouvelles concernant une éventuelle reprise du printemps. Contactée à ce sujet, la Ville a répondu que « c’est un investisseur privé qui est propriétaire du bâtiment ; nous ne pouvons donc pas avancer sur leur agendas ». Le suspens demeure, mais on espère au moins que l’investisseur prendra soin de l’état de son immeuble.