une centaine de jeunes Belges visitent Auschwitz

Une centaine d’étudiants belges ont visité aujourd’hui le camp de concentration d’Auschwitz en Pologne. Une initiative organisée dix jours avant la commémoration de la libération des camps. Le but : transformer ces adolescents en témoins de l’Histoire.

Ils ont entre 16 et 18 ans et ce voyage n’est pas une excursion ordinaire. Ces jeunes Belges ont été invités à découvrir l’horreur d’Auschwitz pour comprendre l’une des pages les plus sombres de l’Histoire et, à leur tour, devenir témoins.

Un témoin raconte ce qu’il a vu, entendu et ressenti», explique Dominique Demoulin, notre journaliste qui les accompagne sur place. “Mais pour être un bon témoin, il faut avoir été confronté à la réalité des faits. Cette réalité est ici brutale, extrêmement violente, extrêmement dure.

Une confrontation avec l’Histoire

Dès leur arrivée, les étudiants ont été confrontés à l’inscription emblématique à l’entrée du camp : «le travail vous libère (Le travail vous libère) ». “A l’époque on appelait ça de la propagande», rappelle Dominique Demoulin. Propagande cynique, puisque très peu de prisonniers sont sortis vivants d’Auschwitz et que ce « travail » n’a libéré personne.

Le camp d’Auschwitz-Birkenau a vu mourir 1,1 million de personnes. Parmi eux, 900 000 furent tués dans les 24 heures suivant leur arrivée, et 90 % des victimes étaient juives.

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Ces chiffres glaçants, mais aussi les histoires, marquent profondément les jeunes visiteurs, qui repartent avec la responsabilité de transmettre ce qu’ils ont appris.

Un guide exceptionnel : Simon Gronowski, survivant de la Shoah

Pour les accompagner dans cette visite, les jeunes ont pu compter sur la présence de Simon Gronowski, témoin direct de cette période. Rescapé de la déportation, il réussit à sauter d’un train avant d’atteindre Auschwitz. Sa mère et sa sœur y moururent cependant.

Simon Gronowski, survivant de la Shoah, accompagne les jeunes. ©RTLinfos

A plus de 90 ans, Simon Gronowski continue de raconter son histoire, pour que le souvenir ne s’efface pas. A travers ses paroles, les élèves comprennent l’importance de garder vivante la mémoire des victimes et des atrocités commises dans les camps nazis.

Cette journée restera gravée dans la mémoire des participants, qui repartent avec un devoir de transmission : celui de témoigner, pour que l’Histoire ne se répète jamais.

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