Plusieurs mois après avoir été soutenus par Philippe Etchebest dans l’émission Cauchemar en cuisine, deux restaurateurs de Dordogne ont été condamnés par la justice à une lourde amende de plusieurs dizaines de milliers d’euros, et auraient finalement fait faillite.
Le contexte économique est compliqué dans de nombreux secteurs depuis la pandémie de Covid-19, notamment dans l’immobilier qui pourrait connaître un rebond en 2025, ou dans la construction, avec artisans et entreprises contraints de travailler ensemble pour survivre. Si plusieurs marques de prêt-à-porter ont été placées en redressement judiciaire ou en liquidation judiciaire, d’autres marques très populaires connaissent actuellement de grandes difficultés économiques, comme Y/Project qui a annoncé jeter l’éponge 15 ans après sa création. Chez les restaurateurs, c’est aussi très compliqué, et beaucoup peinent à recruter des serveurs compte tenu de la rémunération jugée trop faible par rapport à l’investissement attendu d’eux.
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Philippe Etchebest l’observe à travers son émission de télévision Cauchemar dans la cuisinelancé en 2011 sur M6. Le chef qui figure sur la liste des personnalités préférées des Français JDD vient en aide aux restaurateurs en difficulté, analyse les causes de la crise, et cherche avec eux à inverser la tendance en trouvant des solutions. Le divertissement met en lumière les fragilités du métier ou des contextes familiaux singuliers et, au printemps dernier, les caméras du Six s’adressaient à un couple travaillant à Allas-les-Mines, en Dordogne.
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Plus d’un an de loyer impayé
Les téléspectateurs s’en souviennent encore, le fameux numéro de Cauchemar dans la cuisine a été diffusée en mars 2024, et a suscité de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux. Le couple de restaurateurs opérait dans un établissement appelé Le cygne de l’espoir en tant que locataire. Mais depuis plus d’un an, en février 2023 plus précisément (date de son installation), il n’a pas je n’ai pas payé de loyer aux propriétaires qui sont deux retraités avec seulement une maigre pension pour vivre. C’est ainsi que l’affaire a été portée devant le tribunal judiciaire de Bergerac en avril 2024, soit un mois après la diffusion de cet épisode de Cauchemar dans la cuisinequi a alors ordonné le résiliation du bail et leexpulsion des restaurateurs. Ils avaient décidé de faire appel de la décision, s’appuyant sur le fait que les travaux nécessaires promis par les propriétaires n’avaient jamais été réalisés.
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Finalement, en novembre dernier, les occupants ont été déboutés par la Cour d’Appel de Bordeaux (Gironde), et ils ont été condamné à payer un peu plus de 60 000 euros de loyers impayés aux propriétaireset sommé de quitter les lieux, selon Here Périgord. Mais les locataires n’ont toujours pas plié bagages. « Nous sommes complètement impuissants, nous serons bientôt à la rue puisqu’il ne nous reste plus rien. J’ai dû emprunter de l’argent à la banque, j’ai contracté un emprunt de 27 000 euros pour survivre”explique le titulaire des droits sur l’immeuble à nos confrères, qui ont pu constater que deux véhicules étaient régulièrement garés derrière l’établissement qui serait effectivement fermé aujourd’hui.
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Avis très sévères sur la qualité du service
C’est ce que l’on peut constater en consultant les derniers avis des internautes mis en ligne. « Nous avons essayé de réserver 6 jours à l’avance pour 13 heures sans avoir de confirmation, nous avons donc appelé plusieurs fois avant et dans la journée, avec un message téléphonique, toujours sans réponse »peut-on lire sur Google, ou encore : « Nous sommes certes arrivés un peu tard, mais avant la fermeture et c’était fermé »et « Nous aimerions savoir si votre restaurant est vraiment accessible ». En remontant le temps, on constate que les avis des clients étaient déjà très partagés, avec des notes de 1/5 concernant la qualité des plats proposés et le « service qui laisse à désirer ».
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Nos collègues de Bleu de France dresse un portrait inquiétant du couple de restaurateurs et rappelle qu’ils avaient déjà tenté l’aventure une première fois, auparavant. « Par le passé, ils avaient déjà implanté une première entreprise de restauration dans le Lot »ils racontent, sur la base d’une enquête auprès de La dépêche faisant écho à un “fermeture prolongée de l’établissement”. « À l’époque, Christian Baietto travaillait dans deux mairies différentes, où les premiers édiles décrivaient des difficultés avec cet ancien agent de la fonction publique »» dit-on en citant le nom du condamné.