le suspect doit être transféré au centre des « cold cases » de région parisienne

le suspect doit être transféré au centre des « cold cases » de région parisienne
le suspect doit être transféré au centre des « cold cases » de région parisienne

Près de vingt-cinq ans après le meurtre inexpliqué de Ginette Naime dans l’ouest du Var, un suspect a été interpellé ce mardi matin et placé en garde à vue à Toulon, a-t-on appris auprès du Centre national des crimes en série ou non élucidés (PCSNE), confirmant une information du journal Le Parisien.

Ginette Naime, née à Lyon le 17 novembre 1953, avait 46 ans lorsqu’elle a été poignardée d’une dizaine de coups de couteau. Son corps a été découvert jeudi 13 avril 2000, vers 15h35, par des randonneurs à proximité de la route des Crêtes, dans le massif du Gros Cerveau sur les hauteurs d’Ollioules.

Un homme aux vêtements tachés de sang a été aperçu par des témoins à proximité des lieux. Cet individu de taille moyenne a pris la fuite au volant de la voiture de la victime. Le véhicule avait été abandonné sur le parking d’une résidence de la rue Maurice-Ravel à La Seyne.

Une mère sans histoires

Les enquêteurs du commissariat de Toulon tentent alors de reconstituer l’agenda de Ginette Naime, une femme de ménage sans histoire. Moins d’une heure avant le crime, elle se trouvait dans une voiture devant le centre communal d’action sociale (CCAS) de La Seyne, commune dans laquelle elle vivait avec un de ses enfants, alors âgé de 20 ans.

Elle était assise du côté passager avant et tapait sur la vitre», indique la police citant un employé du CCAS alerté par des cris. Vingt minutes plus tard, la Seynoise effectuait deux retraits d’argent au distributeur d’une banque de Six-Fours. « Un témoin [remarquait] la présence d’un homme sur le trottoir d’en face, semblant surveiller la victime

Selon une source proche du dossier, un portrait du suspect a pu être dressé au moment des faits. Sans résultat. Le juge d’instruction de Toulon en charge du dossier a dû s’appuyer sur la diffusion d’un appel à témoins publié par Var-Matin. En vain. Un premier non-lieu a été prononcé en 2008, puis un second en 2020.

« La science a sans aucun doute parlé »

L’enquête a été relancée avec la création d’une cellule « cold cases », à compétence nationale, au tribunal judiciaire de Nanterre en mars 2022.Le parquet de la cellule crimes en série ou non élucidés s’est saisi du dossier du meurtre de Ginette Naime durant l’été 2022 [avant de rouvrir]en mai 2023, une enquête préliminaire confiée à l’Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP)« .

Un nouvel appel à témoins a notamment été rendu public en juin 2024, alors que les investigations se poursuivaient activement.

De quoi identifier un Varois âgé d’une soixantaine d’années. Des policiers de l’OCRVP sont venus de Nanterre pour le « récupérer » ce mardi matin. Il a été placé en garde à vue à 7h45, précise le parquet du centre « cold cases ».

Selon nos informations, il a été confronté à des éléments compromettants et devait être transféré en région parisienne, à partir de ce mercredi soir, en vue d’être présenté ce jeudi devant un juge d’instruction du tribunal judiciaire de Nanterre.

“C’est un mélange de soulagement et d’étonnement, mais nous savons qu’il faut quand même être prudent», réagit Me Bertrand Pin, avocat de la sœur de Ginette Naime. “On ne sait pas encore ce qui peut la remettre en cause, mais si on est venu la chercher après vingt-cinq ans, c’est parce que la science a sans doute parlé.”

 
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