les AESH, qui soutiennent les étudiants en situation de handicap, manifestent ce jeudi

les AESH, qui soutiennent les étudiants en situation de handicap, manifestent ce jeudi
les AESH, qui soutiennent les étudiants en situation de handicap, manifestent ce jeudi

Ils attendent des mesures fortes « pour sortir de la précarité ». 970 € par mois, c’est ce que gagne Catie Bouchu-Mocoeur (SNUipp), AESH depuis 2009, dans une école de Ruelle, où elle s’occupe de deux enfants. «Je travaille 24 heures sur 24. Je suis à 60% mais c’est un temps incomplet que je n’ai pas choisi. » Impossible de vivre avec ça. « De nombreux collaborateurs ont un deuxième emploi. » Mais pour cela, il faut l’accord de l’Éducation nationale.

«J’aime mon travail. C’est par passion que j’ai continué mais aussi parce que j’étais certain qu’il y aurait des améliorations dans le métier. C’est ce qui m’a permis de continuer. » Et à 60 ans, c’est difficile de se reconvertir. Il y a eu quelques avancées : une prime mensuelle de 10 %, la possibilité de percevoir une prime pour ceux (90 % des AESH sont des femmes) qui travaillent dans un réseau d’éducation prioritaire et un CDI automatique après trois ans de CDD.

“Beaucoup se sont arrêtés”

Pas suffisant pour les syndicats mobilisés (FSU, CGT éduc’action, Sud éducation et SNALC) qui réclament la reconnaissance du temps plein sur la base d’une présence 24 heures sur 24 devant les étudiants, comme les enseignants, la création d’un corps civil. domestiques, alors qu’ils sont actuellement sous contrat, et une augmentation significative des salaires. En effet, le salaire de l’AESH est annualisé.

« La grille salariale existe mais elle est risible. On gagne 25 € ou 30 € de plus tous les trois ans », réagit Laurent Fredou (Snes), 59 ans, AESH au collège Jules-Verne d’Angoulême depuis 2008, l’un des rares à temps plein. Il gagne le salaire minimum. «Certains collègues ont quatre ou cinq enfants différents à leur charge. Ce n’est pas gérable. Avant, nous étions affectés dans un établissement qui impliquait peu de déplacements. Désormais, nous sommes affectés à un secteur géographique. Par exemple, le pôle sud de la Charente va de Chalais à Barbezieux. »

Aux débuts de Laurent Fredou, ils étaient 60 en Charente. « Aujourd’hui, nous sommes environ 750. »

« Tous les professeurs s’accordent à dire que nous sommes essentiels. Sans nous, il y a des enfants qui ne peuvent pas aller à l’école», insiste Claire Boulanger, qui travaille dans une école à Saint-Yrieix. Syndiquée à l’Unsa, elle ne fera cependant pas grève. « Nous sommes déjà si peu payés que nous ne pouvons pas nous permettre de perdre un seul jour. » Le syndicat préfère « une action dans les instances dédiées au dialogue social ».

« Le métier n’est pas attractif », déplore Claire Boulanger, 45 ans. Normalement, je dois m’occuper de deux enfants, mais j’en ai quatre parce que nous ne sommes pas assez nombreux », alors que le nombre d’enfants qui ont besoin d’AESH augmente. « Nous attendons l’arrivée d’un nouveau collègue. Depuis mes débuts en 2011, j’en ai vu beaucoup s’arrêter », explique cette maman d’un enfant handicapé. « J’ai moi-même dû me battre pour que mon fils ait une AESH alors qu’aujourd’hui on parle de l’importance de l’école inclusive. »

 
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