Ministre d’extrême droite chargé de la sécurité nationale, sioniste, prêt à toute provocation, Itamar Ben Gvir tente de s’opposer par tous les moyens à la signature d’un accord susceptible de ramener les captifs israéliens et d’établir un cessez-le-feu. incendie dans la bande de Gaza. Pour cela, il est prêt à tout, même à révéler les pires secrets.
Il a ainsi déclaré sur son compte X, accompagné d’une vidéo : « Au cours de l’année dernière, en utilisant notre pouvoir politique, nous avons réussi à empêcher à maintes reprises cet accord d’avancer. » Mais il a reconnu dans le même temps ne plus disposer d’un tel pouvoir, notamment parce que Benjamin Netanyahu, soucieux de ne pas faire dépendre son avenir politique des partis d’extrême droite, a élargi la coalition en y intégrant le parti Nouvel Espoir du ministre des Affaires étrangères Gideon Sa. Nous sommes en septembre. Les propos d’Itamar Ben Gvir ont été mal accueillis par certains Israéliens.
Un accord avec le Hamas rejeté pour des raisons politiques
Dans son message, il énumère les raisons de son opposition. Un tel accord signifiant un échange de prisonniers, des centaines de Palestiniens seraient ainsi libérés et avec eux, dans son imagination, la réforme de « groupes terroristes » ce qui mettrait Israël en danger.
Il estime également que, puisque le texte ne prévoit pas la libération immédiate de tous les Israéliens détenus dans la bande de Gaza, cela « scelle le sort du reste des otages qui ne sont pas inclus dans l’accord de mort ». Ceci est d’autant plus intéressant que, depuis des mois, Netanyahu et le gouvernement répondent aux centaines de milliers de manifestants israéliens que, si les captifs ne sont toujours pas libérés, la faute en incombe uniquement au Hamas. Le président américain Joe Biden a également accepté.
Donc c’était faux. « Cela fait plus d’un an que je dis qu’on ne parvient pas à un accord sur les otages pour des raisons politiques et tout le monde me dit que c’est impossible, que c’est choquant et comment dire la même chose »» a posté Yaïr Lapid, le chef de l’opposition sioniste, sur X.
Isolé, Ben Gvir s’est tourné vers le ministre des Finances Bezalel Smotrich, un suprémaciste juif, qui a qualifié lundi l’accord de « « catastrophe »mais n’a pas menacé de quitter la coalition gouvernementale. Il estime qu’Israël devrait poursuivre sa campagne militaire à Gaza jusqu’à ce que le Hamas se rende complètement. «J’appelle mon collègue le ministre Bezalel Smotrich à unir ses forces à mes côtés et nous travaillerons ensemble contre l’accord qui se dessine»a exhorté Ben Gvir.
Yaïr Lapid a indiqué qu’il soutiendrait Netanyahu pour éviter la chute du gouvernement en cas de démission de Ben Gvir et Smotrich. «Il n’en a pas besoin, (…) Je lui ai proposé un filet de sécurité politique en échange d’un accord sur (la libération) des otages. » Mais personne ne parle de la fin des souffrances des Palestiniens à Gaza, hormis les députés communistes régulièrement suspendus et même exclus de la Knesset, comme Aida Touma-Sliman et Ofer Cassif.
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