Israël fustige la Turquie « impérialiste » après les menaces d’Erdogan

Israël fustige la Turquie « impérialiste » après les menaces d’Erdogan
Israël fustige la Turquie « impérialiste » après les menaces d’Erdogan

Après que le président turc Recep Tayyip Erdogan a menacé Israël concernant sa présence en Syrie, Israël a répondu en mettant en garde Ankara contre des « menaces inutiles ».

« Israël rejette complètement la déclaration du président turc », a déclaré le ministère des Affaires étrangères, après qu’Erdogan a déclaré mercredi qu’Israël devait retirer ses forces de Syrie sous peine de provoquer des « conséquences négatives ». pour tout le monde.

« L’acteur impérialiste agressif en Syrie (ainsi qu’à Chypre du Nord, en Libye et dans d’autres parties du Moyen-Orient) est la Turquie elle-même, et il est conseillé au président turc d’éviter les menaces inutiles », ajoute le communiqué. « L’État d’Israël continuera d’agir pour protéger ses frontières de toute menace. »

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Le président turc Recep Tayyip Erdogan a exigé mercredi qu’Israël retire ses forces de Syrie, prévenant que leur maintien pourrait entraîner des « conséquences négatives pour tous ».

“Les actions agressives des forces qui mènent des attaques sur le territoire syrien, notamment celles d’Israël, doivent cesser le plus rapidement possible”, a-t-il déclaré lors d’un meeting de son parti à Ankara.

« Tout le monde devrait se retirer de Syrie et, avec nos frères syriens, nous éradiquerons au plus vite l’État islamique, les YPG et les autres organisations terroristes. »

Depuis son entrée sur le territoire syrien, l’armée israélienne (FDI) a assuré que son déploiement, limité à une zone tampon proche de la frontière et à des positions stratégiques au-delà, était temporaire et motivé par des considérations défensives. Elle a expliqué que cette présence visait à prévenir des menaces potentielles dans un contexte d’instabilité accrue depuis la chute du régime de Bachar al-Assad le mois dernier.

En outre, la Turquie a intensifié ses appels au cours du mois dernier pour exiger le démantèlement de la milice kurde des YPG. Ankara considère ce groupe, qui constitue le fer de lance des Forces démocratiques syriennes (FDS) soutenues par les États-Unis, comme une organisation terroriste.

Ankara a déclaré que la nouvelle administration syrienne devrait être en mesure de résoudre la question de la présence des YPG. Mais la Turquie a également menacé de lancer une nouvelle opération transfrontalière contre cette milice, située dans le nord-est de la Syrie, si ses demandes n’étaient pas satisfaites.

Une femme passe devant une fresque représentant des combattants des Unités de protection du peuple kurde (YPG) et des Unités de protection des femmes (YPJ) combattant le long des lignes de front dans la ville de Qamishli, au nord-est du pays. Syrie, 16 décembre 2024. (Crédit : Delil SOULEIMAN / AFP)

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a qualifié les YPG de « principal problème de la Syrie », affirmant que la milice ne peut échapper à sa « fin inévitable » que si elle dépose les armes.

« Les prétextes fabriqués, comme la menace de l’État islamique (EI), ne sont plus crédibles », a-t-il déclaré, faisant référence aux affirmations américaines selon lesquelles les milices YPG sont un partenaire clé dans la lutte contre l’EI en Syrie, jouant un rôle vital dans la lutte contre l’EI en Syrie. gardant les camps de prisonniers où sont détenus les terroristes de l’organisation.

« Si la menace de l’État islamique en Syrie et dans la région est effectivement une source de préoccupation, alors la Turquie est la puissance la mieux placée, la mieux préparée et la plus capable pour résoudre ce problème », a-t-il déclaré. a-t-il affirmé.

La Turquie a appelé à plusieurs reprises son allié de l’OTAN, les États-Unis, à cesser de soutenir les FDS, affirmant que la nouvelle administration syrienne avait proposé de reprendre la gestion des prisons.

Erdogan a par ailleurs évoqué la perspective d’un cessez-le-feu entre Israël et le groupe terroriste palestinien Hamas, alors qu’un accord semble se dessiner. Cet accord prévoirait la libération des otages en échange d’un cessez-le-feu à Gaza et la libération des prisonniers sécuritaires palestiniens détenus dans les prisons israéliennes.

« Avec l’établissement d’un cessez-le-feu à Gaza, où le génocide et les massacres se poursuivent depuis 15 mois, une opportunité cruciale se présentera pour construire une paix et une stabilité durables dans toute la région », a-t-il déclaré. a-t-il indiqué.

Cette photo prise du côté israélien de la frontière avec la bande de Gaza montre un convoi militaire de l’armée israélienne se déplaçant sur une route à l’intérieur du nord de la bande de Gaza, le 13 janvier 2025 (Crédit : Menahem KAHANA / AFP)

“Nous suivons de près les négociations de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas et nous espérons recevoir des nouvelles positives dès que possible”, a ajouté Erdogan.

Le président turc s’est montré particulièrement critique à l’égard d’Israël au cours de la guerre de 15 mois entre Israël et le Hamas, une guerre déclenchée par le pogrom du groupe dans le sud d’Israël. le 7 octobre 2023, au cours de laquelle ils ont assassiné plus de 1 200 personnes, pour la plupart des civils. Les hommes armés ont également pris 251 otages.

Le président turc a accusé à plusieurs reprises Israël de perpétrer un génocide dans ce conflit. Il a comparé le Premier ministre Benjamin Netanyahu à Adolf Hitler et a menacé en juillet de lancer une intervention militaire turque pour soutenir les Palestiniens si la guerre ne prenait pas fin.

 
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