Observations sur la peine de Patrice St-Amand pour tentative de meurtre

Observations sur la peine de Patrice St-Amand pour tentative de meurtre
Observations sur la peine de Patrice St-Amand pour tentative de meurtre

Les observations sur la peine de Patrice St-Amand débutent mercredi au palais de justice de La Tuque. Il a été reconnu coupable de tentative de meurtre contre Sylvie Lachapelle, en octobre 2023, la couronne et la défense présenteront les faits et considérations au juge afin qu’il prenne en compte toutes les circonstances atténuantes ou aggravantes avant de prononcer la sentence.

Les observations sur la peine doivent se dérouler sur trois jours, du 15 au 17 janvier 2025, au palais de justice de La Tuque. Alors qu’ils devaient auparavant avoir lieu en novembre, ils ont dû être reportés à janvier en raison de l’état de santé de l’accusé.

Au cours des derniers mois, Patrice St-Amand était incarcéré à Rimouski. En raison d’un problème de santé survenu en novembre, il n’a pas pu quitter la ville et la procédure judiciaire a donc été reportée. Depuis, lorsque son état le permettait, il a été transféré dans la région a expliqué le procureur aux poursuites criminelles et pénales, Me Éric Thériault.

Mercredi matin, c’est le psychologue de l’Institut national de psychiatrie légale Philippe-Pinel Marc-André Lamontagne, qui sera appelé à la barre des témoins. Il viendra expliquer au tribunal les conclusions de son rapport d’évaluation psychiatrique sur Patrice St-Amand, réalisée il y a plusieurs mois.

Il faut dire que le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) avait déjà indiqué qu’il demanderait que l’accusé soit déclaré délinquant dangereux. De plus, le psychologue est le seul témoin fourni par la Couronne pour les observations sur la détermination de la peine.

Le Code criminel nous permet de déposer des déclarations officielles des victimes, pour leur épargner le stress d’un témoignage supplémentaire ou d’un éventuel contre-interrogatoire au tribunal. D’autant que dans le cas qui nous concerne, les victimes auraient été contraintes de le faire devant l’accusé. ajoute Me Thériault.

Comme à d’autres moments depuis son arrestation en 2020, Patrice St-Amand se représentera seul. En août, il a licencié son avocat. Patrice St-Amand risque la perpétuité.

Rappel des faits

L’affaire remonte à la nuit du 3 janvier 2020. Lors d’une sortie sur les sentiers de motoneige de la Haute-Mauricie, Patrice St-Amand a ingéré une grande quantité d’alcool et de drogues.

Lors de ce déplacement du Nouvel An, il s’est notamment introduit par effraction dans un chalet pour dormir, il a incendié un relais de motoneige et s’en est violemment attaqué à l’ancienne propriétaire de l’Hôtel Central et conseillère municipale Sylvie Lachapelle.

Sur les images captées par les caméras de surveillance du bar de l’établissement, on voit Patrice St-Amand frapper d’abord Sylvie Lachapelle au visage. Puis, il s’en prend à une autre serveuse et à un homme qui tentaient de s’interposer, avant de revenir vers sa première victime. Il délivre 18 coups de pied et deux coups de genou supplémentaires.

Une partie des événements s’est déroulée lors de ce relais de motoneigistes. (Photo d’archives)

Photo: Sûreté du Québec

Le parquet a retenu les six derniers coups de pied, infligés alors que le propriétaire de l’établissement était inconscient, pour déposer l’accusation de tentative de meurtre.

Après une procédure judiciaire qui a duré plus de trois ans, le juge Simon Ricard l’a déclaré coupable de tentative de meurtre le 30 octobre 2023. Le juge a donné raison à la Couronne pour le but de l’attaque était véritablement de tuer Sylvie Lachapelle. La défense a soutenu que St-Amand était trop ivre pour être conscient des conséquences possibles de ses actes.

Patrice St-Amand a également été reconnu coupable d’avoir proféré des menaces de mort, d’avoir déclenché un incendie au relais Chez Ti-Rouge et d’avoir refusé d’arrêter sa motoneige à la demande d’un policier.

Une histoire lourde

Patrice St-Amand a également été reconnu coupable de six chefs d’accusation, dont voies de fait ayant causé des blessures et menaces contre une infirmière auxiliaire de l’hôpital de Shawinigan. Il a été condamné à 16 mois de prison.

 
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