Après 65 jours de mer, ce n’était pas une simple ligne d’arrivée qui l’attendait, mais l’aboutissement d’une aventure hors du commun. Devant les Sables d’Olonne, Yoann Richomme, basé comme Charlie Dalin en Bretagne, a ralenti, prenant le temps de laisser monter l’émotion et de préparer son entrée dans la chaîne mythique.
65 jours et 18 heures en mer
Son bateau, Paprec Arkéa, avançait tranquillement. A bord, le Varois peaufinait chaque détail, non par nécessité mais par ce sens du travail bien fait qui a marqué toute sa course et l’a conduit à cette remarquable deuxième place. A 7h12, il franchit la ligne d’arrivée après 65 jours 18 heures et 10 minutes de mer (22 heures et 47 minutes après Charlie Dalin), ajoutant ainsi une nouvelle page à l’histoire de cette course mythique.
Yoann Richomme remontera sur la chaîne dans la matinée pour être applaudi par un public nombreux. Son arrivée marque non seulement la fin d’une course, mais aussi l’entrée d’un nouveau héros dans la légende des océans.
« Il y a l’émotion incroyable d’avoir réalisé un tour du monde. J’en ai rêvé, et je l’ai fait ! J’ai l’impression d’être parti il y a seulement deux jours. On a mis un rythme incroyable, j’ai trouvé quelqu’un de plus fort que moi : Charlie (Dalin) était juste imbattable… JIl éprouve une grande fierté d’avoir mené une équipe partie de zéro, il y a trois ans, à une deuxième place du Vendée Globe, après avoir sérieusement teasé la première. Nous sommes proches du record, et c’est une vraie réussite. Cela me rend fier de ramener ce bateau en très bon état à la 2ème place du Vendée Globe.
Antoine Mermod est le patron de la Classe IMOCA, l’association qui regroupe tous les skippers qui participent au Vendée Globe. Il salue la performance de Yoann Richomme.
Pour qu’il y ait un bon vainqueur, il faut qu’il y ait un bon combat.
« Pour qu’il y ait un grand vainqueur, il faut qu’il y ait un grand combat. Il y a eu Yohann Richomme, mais il a toujours été très proche de Charlie Dalin. C’est sûr, Yohann a fait une course exceptionnelle ! C’était son premier Vendée Globe, c’était aussi ses premières expériences dans les mers du Sud, qui sont des endroits assez particuliers pour naviguer. Les conditions sont très venteuses, la mer est très agitée et les systèmes sont assez violents lorsqu’on s’y rend pour la première fois. Bien sûr, il faut se sentir à l’aise, et là où il a été très très fort, c’est dans l’océan Indien où il a réussi à trouver les ressources pour aller chercher Charlie et revenir au front. . Il était sûrement l’adversaire le plus coriace de Charlie !
Pour l’instant, le Vendéen Sébastien Simon (Groupe Dubreuil) est attendu vendredi (17 janvier entre 6h et 13h).
Jérémie Beyou et Sam Goodchild suivront le 24 janvier et le lendemain, Paul Meilhat ; Nicolas Lunven; Thomas Ruyant ; Boris Herrmann et Justine Mettraux.
Entre le 25 et le 27 janvier, nous attendons Clarisse Crémer ; Benjamin Dutreux et Samantha Davies, puis à partir du 31 janvier Romain Attanasio, Jean Le Cam, Damien Seguin et Alan Roura.
Les autres skippers arriveront en février, voire en mars pour Fabrice Amedeo ; Manuel Cousin et Denis Van Weynbergh. Ces ETA sont établies par la direction de course et sont mises à jour quotidiennement.
