Assiégée par les flammes depuis le 7 janvier, la deuxième ville la plus peuplée des Etats-Unis continue de compter ses morts. Le bilan des morts s’est élevé à 24 dimanche soir, selon le service médico-légal du comté. Après une courte accalmie, les vents se renforcent jusqu’à mercredi, augmentant le risque de propagation.
Mereini Gamblin avec l’AFP
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Publié le 13 janvier 2025 à 10h04,
mis à jour le 13 janvier 2025 à 10h07
Los Angeles se prépare à un retour de vents violents entre 70 et 115 km/h. Ils menacent d’alimenter les incendies qui ont laissé des scènes de désolation dans son agglomération et ont fait désormais 24 morts, selon un nouveau bilan dimanche soir.
De nombreuses zones semblent encore avoir été bombardées.
Shérif du comté de Los Angeles, Robert Luna
L’incendie de Kennett est contenu, mais l’incendie de Palisades n’est contenu qu’à 11 % et l’incendie d’Eaton est contenu à 15 %. Après une courte accalmie, la situation va se dégrader dans les prochains jours, avec des vents chauds et secs qui devraient reprendre de la force jusqu’à mercredi.
105 000 habitants sont concernés par les ordres d’évacuation. Des dizaines de personnes sont portées disparues et des centaines sont blessées. 12 000 bâtiments et maisons ont été détruits. Par ailleurs, le gouverneur a annoncé aujourd’hui qu’il souhaitait lancer un plan Marshall pour reconstruire la Californie.
Face au pillage des zones évacuées, un couvre-feu a été instauré entre 18 heures et 6 heures du matin dans les secteurs de Pacific Palisades et d’Altadena, les plus ravagés.
Des vidéos tournées dans les zones touchées ont montré des « tornades de feu », qui ne se produisent que lors des incendies les plus intenses.
Le chef des pompiers du comté de Los Angeles, Anthony Marrone, a déclaré que ses équipes avaient reçu du nouveau matériel, dont des dizaines de camions-citernes, ainsi que des renforts humains, et se sont dit prêts à faire face à la situation. .
Les pompiers ont en tout cas prévenu que le renforcement des vents empêcherait tout retour des évacués avant jeudi, appelant à la patience des dizaines de milliers d’habitants faisant la queue, parfois pendant des heures, dans l’espoir de récupérer des médicaments ou des vêtements chez eux, ou simplement pour voir si leur maison a été détruite ou non.
Dans les quartiers ravagés, les sauveteurs assistés de chiens continuent d’inspecter les décombres à la recherche de corps.
Une enquête impliquant le FBI pour déterminer les causes des incendies est en cours, a rappelé samedi le shérif du comté de Los Angeles, Robert Luna.
Les vents de Santa Ana qui ont attisé le feu sont un classique des automnes et des hivers californiens. Mais ils ont cette fois atteint une intensité jamais vue depuis 2011, selon les météorologues, avec des rafales allant jusqu’à 160 km/h cette semaine.
De quoi propager le feu très rapidement, d’autant que deux années très pluvieuses avaient donné naissance à une végétation luxuriante qui s’est ensuite asséchée pendant huit mois sans précipitations.