Le 3 août 2024, Léo, 20 ans, est grièvement blessé après un accident de la route à Nizas sur l’A75. Il a été transporté par avion vers Montpellier en urgence absolue et inconscient. Il est décédé le 7 août sans avoir repris connaissance.
Au tribunal, nous avons le droit de garder le silence. Nous avons aussi le droit de mentir. En revanche, les magistrats n’aiment pas vraiment ça, pour ne pas dire qu’ils détestent ça. D’autant plus lorsqu’ils ont le sentiment d’être pris pour des imbéciles. Pour renverser la situation, l’avocat, en l’occurrence Me Florent Appe, doit faire des efforts considérables pour démonter l’accusation, renverser les arguments des parties civiles et c’est d’autant plus difficile lorsqu’un jeune de 20 ans a perdu la vie dans un trafic. accident.
L’avocat de la défense a plaidé l’acquittement, en vain
Ce lundi 13 janvier, malgré tous ses efforts, Me Appe, qui avait plaidé pour la libération, n’a pas pu éviter la prison à son client qui s’entête à insister sur le fait qu’il n’était pas au volant lors de ce drame. . Il avait déjà été condamné à trois reprises pour conduite sous l’emprise de l’alcool.
Il a donc été condamné à 44 mois de détention, dont 2 ans avec sursis probatoire de 2 ans. Un sursis de 4 mois suite à une condamnation antérieure a été révoqué pour quatre mois. Arrivé libre, il repart sous escorte policière vers la prison de Béziers.
3 août 2024, le drame sur l’A75
Le 3 août, tard dans la soirée, le conducteur de la voiture du prévenu a percuté une dépanneuse alors qu’il circulait sur l’A 75 en direction de Béziers, et à proximité de Nizas. Le choc a été très violent, la voiture a fait plusieurs têtes à queue et s’est écrasée contre la barrière de sécurité après avoir arraché une borne SOS. Dans le véhicule, Léo, tout juste 20 ans, était inconscient. Il a été évacué en urgence absolue vers Montpellier où il est décédé le 7 août des suites de ses graves blessures.
Le troisième homme ?
Le prévenu, qui affirmait ne pas conduire puisqu’il se trouvait à l’arrière de sa voiture, avait un taux d’alcool dans le sang de 0,28 g. À partir de là, il a raconté beaucoup d’invraisemblances. Qu’il n’avait pas de téléphone. Le sien était coincé en place. Qu’il revenait d’une rave party. Aucun n’a jamais été signalé dans cette zone. Il prétendait pourtant avoir été guidé par le bruit et la lumière. Il a appelé sa famille sur les lieux de l’accident. La police pensait qu’il avait tenté de s’enfuir. Lui “Non, ce n’est pas vrai, je suis resté jusqu’au bout”. La police était arrivée, il ne pouvait plus repartir. Il a soutenu que le chauffeur avait été accueilli à la fête. Il lui avait donné le volant sans le connaître, mais avait vérifié qu’il avait le permis.
Pas de vérité
À plusieurs reprises, le président Roland lui a remis des bâtons. Lui a dit que ces propos ne correspondaient pas aux faits. L’avocat de la famille, Me Franck Rigaud, a fait de même. Enfermé dans sa version, le prévenu n’a pas changé d’un iota. Jamais présenté la moindre excuse à la famille venue en grand nombre.
Au terme de très longs débats, finalement, tout le monde a quitté la salle d’audience avec une certitude : aucune vérité n’avait émergé, de sorte que la famille, les parents, la sœur, les grands-parents ne comprenaient pas ce qui s’était réellement passé le jour du drame. Ils ne savent même pas où se trouvait leur enfant quelques heures avant de disparaître.