La Corée du Nord tire plusieurs missiles à courte portée vers la Corée du Sud, quelques jours avant le retour de Donald Trump

La Corée du Nord tire plusieurs missiles à courte portée vers la Corée du Sud, quelques jours avant le retour de Donald Trump
La Corée du Nord tire plusieurs missiles à courte portée vers la Corée du Sud, quelques jours avant le retour de Donald Trump
Cette photo non datée, publiée par l’agence de presse centrale coréenne officielle de la Corée du Nord par KNS le 7 janvier 2025, montre un lancement de missile dans un lieu non divulgué en Corée du Nord. STR/AFP

Une semaine après que Pyongyang ait affirmé avoir testé un nouveau « missile hypersonique » et quelques jours avant l’investiture de Donald Trump, la Corée du Nord a lancé mardi 14 janvier plusieurs missiles balistiques à courte portée vers la Corée du Sud, a annoncé l’armée du pays. Les chefs d’état-major interarmées sud-coréens « a détecté plusieurs missiles balistiques à courte portée tirés vers la mer de l’Est »faisant référence à la masse d’eau également connue sous le nom de mer du Japon.

L’armée sud-coréenne a indiqué que le lancement avait eu lieu vers 9h30 (01h30, heure de Paris) et que les missiles avaient parcouru 250 kilomètres avant de s’écraser en mer. « Les services de renseignement de la Corée du Sud et des États-Unis ont détecté et surveillé à l’avance les préparatifs de lancement de missiles de la Corée du Nord, et les ont immédiatement détectés et suivis au moment du lancement. »a-t-elle ajouté.

Le président sud-coréen par intérim Choi Sang-mok a condamné ces lancements, affirmant qu’ils violaient les résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies : « Séoul répondra plus fermement aux provocations de la Corée du Nord en s’appuyant sur sa solide posture de sécurité et son alliance avec les États-Unis. »

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Pressions avant un second mandat de Trump

Ce lancement « pourrait indiquer une intention de faire pression avant le deuxième mandat de l’administration Trump »estime Yang Moo-jin, président de l’Université d’études nord-coréennes de Séoul.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump a fait des tentatives très personnelles de rapprochement avec Kim Jong-un, qu’il a rencontré à trois reprises. S’il n’avait pas réussi à faire renoncer la Corée du Nord à son programme d’armement nucléaire, pour lequel le pays est lourdement sanctionné par l’ONU, ce rapprochement avait néanmoins réduit les tensions entre les deux Corées. .

Depuis, en 2022, la Corée du Nord a déclaré “irréversible” son statut de puissance nucléaire, et l’a même inscrit en 2023 dans sa Constitution. Son armée a procédé à de nombreux essais d’armes interdites par l’ONU, dont celui en octobre 2024 d’un missile balistique intercontinental à combustible solide (ICBM).

La fusillade de mardi survient une semaine après que Pyongyang a tiré sur ce que le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un a décrit comme étant « un missile balistique hypersonique de portée intermédiaire » destiné à dissuader “tous rivaux” du pays dans la région du Pacifique. Cela s’est produit alors que le secrétaire d’État américain était en visite en Corée du Sud.

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Rification entre Pyongyang et Moscou

Depuis le début de la guerre en Ukraine, Pyongyang et Moscou se sont également rapprochés et ont notamment signé en 2024 un pacte qui prévoit un “entraide en cas d’agression” par un pays tiers.

Le mémorable

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Découvrir

Séoul, Kiev et Washington affirment en outre que la Corée du Nord a déployé depuis octobre 2024 plus de 10 000 soldats en Russie pour aider Moscou dans sa guerre contre l’Ukraine. Ni Moscou ni Pyongyang ne l’ont confirmé. Les renseignements sud-coréens ont estimé lundi que plus de 300 soldats nord-coréens avaient été tués et 2.700 blessés.

Lors de sa visite à Séoul, Blinken a déclaré que Moscou et Pyongyang travaillaient de plus en plus étroitement sur les technologies spatiales avancées. Antony Blinken a également exprimé ses inquiétudes quant au fait que la Russie, membre du Conseil de sécurité de l’ONU disposant d’un droit de veto, accepterait formellement la Corée du Nord comme État nucléaire. Cela porterait un coup dur au consensus mondial selon lequel Pyongyang doit mettre fin à son programme.

Le Monde avec l’AFP

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