La Russie accuse Kyiv d’avoir attaqué un gazoduc approvisionnant l’Europe du Sud

La Russie accuse Kyiv d’avoir attaqué un gazoduc approvisionnant l’Europe du Sud
La Russie accuse Kyiv d’avoir attaqué un gazoduc approvisionnant l’Europe du Sud

Avez-vous manqué les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 minutes fait le point pour vous chaque soir. Entre les déclarations fortes, les avancées sur le front et les résultats des combats, voici l’essentiel de ce lundi 13 janvier 2024, 1 055ème jour de guerre.

Fait du jour

Cette attaque “s’inscrit essentiellement dans la continuité du terrorisme énergétique que mène Kiev, apparemment sous la tutelle d’amis étrangers”, a dénoncé le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. La Russie a accusé lundi l’Ukraine d’avoir attaqué sans succès depuis les airs les infrastructures du gazoduc TurkStream, le seul gazoduc russe menant vers l’Europe depuis l’arrêt du transit le 1er janvier via le territoire ukrainien.

“Le régime de Kiev a tenté d’attaquer avec neuf drones” une station de distribution du gazoduc TurkStream dans la région de Krasnodar, au sud-ouest de la Russie, affirme l’armée russe. Selon cette source, tous les appareils ont cependant été démontés et la station de compression reste fonctionnelle.

Selon l’armée russe, le but de cette attaque sans précédent était de « suspendre les livraisons de gaz vers les pays européens » via TurkStream, un gazoduc essentiellement sous-marin situé dans la mer Noire, et ainsi de favoriser l’approvisionnement en gaz en provenance des États-Unis.

Inauguré en 2020, TurkStream est capable de transporter 31,5 milliards de m3 de gaz chaque année et relie le sud de la Russie à la Turquie. De là, il permet au géant gazier Gazprom d’approvisionner le sud-est et le sud de l’Europe.

La déclaration d’aujourd’hui

« Les Ukrainiens ne peuvent pas négocier en position de force pour le moment. Nous devons faire davantage pour garantir qu’en modifiant la trajectoire de ce conflit, ils seront en mesure d’accéder à cette position de force. »

L’Ukraine n’est pas aujourd’hui dans la position de force nécessaire avant l’ouverture d’éventuelles négociations de paix avec la Russie, a prévenu lundi le secrétaire général de l’Otan, Mark Rutte.

Ce dernier insiste depuis son arrivée début octobre à la tête de l’Otan pour donner à l’Ukraine les moyens, notamment militaires, d’être en position dominante face à la Russie, dans le cas où des négociations de paix devaient s’ouvrir. .

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Le président élu américain Donald Trump, qui entre en fonction lundi prochain, a promis lors de sa campagne électorale de mettre fin à ce conflit entre l’Ukraine et la Russie en moins de 24 heures. Il s’est depuis donné plus de temps, mais les discussions pourraient néanmoins s’ouvrir rapidement, notamment grâce à une rencontre entre Donald Trump et le président russe Vladimir Poutine.

Le numéro du jour

300. C’est le nombre de soldats nord-coréens tués aux côtés de l’armée russe dans le conflit en Ukraine, a déclaré lundi un député sud-coréen, citant les services de renseignement de Séoul. Un chiffre à comparer aux milliers de soldats déployés par Pyongyang en Russie.

“Les estimations indiquent que le nombre de victimes dans les rangs des forces nord-coréennes a dépassé les 3.000, dont environ 300 morts et 2.700 blessés”, a déclaré Lee Seong-kweun. “Des notes trouvées sur des soldats morts indiquent que les autorités nord-coréennes ont fait pression sur eux pour qu’ils se suicident”, notamment en “se faisant exploser avant d’être capturés”, a poursuivi l’élu.

L’Ukraine, les États-Unis et la Corée du Sud ont accusé la Corée du Nord d’envoyer plus de 10 000 soldats pour aider les forces russes dans leur invasion. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé samedi que deux soldats nord-coréens étaient actuellement faits prisonniers et interrogés à Kiev.

La tendance

Sur le front, l’armée russe continue d’avancer vers l’est. Elle a revendiqué lundi la prise du village minier de Pichtchané, près de Pokrovsk, ville importante pour la logistique de l’armée ukrainienne.

L’armée russe a revendiqué lundi la prise de Pichtchane, un village minier près de Pokrovsk dans l’est de l’Ukraine et une zone où les forces de Moscou avancent lentement mais sûrement depuis plusieurs mois, avec de lourdes pertes. Pichchané abrite en effet un important site minier de charbon. Les deux autres puits de cette mine sont situés plus à l’ouest de Pichtchané et sont sous le contrôle des forces ukrainiennes.

Au même moment, l’un des chefs de l’administration pro-russe de l’est de l’Ukraine, Denis Pouchiline, déclarait à la télévision russe qu’un vaste gisement de lithium, un minerai rare, situé près de la ville de Kourakhové, était désormais sous le contrôle de Troupes russes.

 
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