Didier Deschamps quittera l’équipe de en 2026 : son dernier pari

Didier Deschamps quittera l’équipe de en 2026 : son dernier pari
Didier Deschamps quittera l’équipe de France en 2026 : son dernier pari

Difficile de savoir si la nostalgie est une bonne conseillère, d’être sûr qu’elle nous guide dans la bonne direction et ne fausse pas la réalité dans les méandres de notre mémoire. Une chose est sûre, son voile brumeux est tombé sur le coin de notre nez quand on a appris ce que l’on soupçonnait tous : Didier Deschamps quittera l’équipe de au lendemain du Mondial 2026, son quatrième à la tête des Bleus. L’information a été révélée à TF1 lors d’un entretien enregistré pour l’Opération Pièces Jaunes. Elle a surpris à peu près tout le monde sur le plateau, y compris Brigitte Macron. Son regard trahissait sa surprise et la nôtre, en quelque sorte. Après quatorze ans à la tête des Bleus, on a fini par croire qu’il serait sur le banc pour toujours.

Didier Deschamps a toujours aimé contrôler l’environnement dans lequel il évolue. Pour une fois, il n’avait pas calculé son coup. Il savait qu’il arrêterait, oui. Il ne savait pas qu’il l’annoncerait ici et maintenant. Mais comme on lui a posé la question et que tout était « clair dans (sa) tête », DD y est allé sans plus attendre.

EN MARS, TOUT TOURNER AUTOUR DE LUI

Didier Deschamps estime avoir fait son temps et l’usure du pouvoir, comme la douloureuse année 2024, ne sont pas étrangères à son constat. Mais la ligne d’arrivée n’est pas pour demain. Car l’entraîneur le plus titré de l’histoire des Bleus a encore quelques défis à relever. Dans l’ordre chronologique : remporter une nouvelle Ligue des Nations, se qualifier pour la Coupe du monde, et, pourquoi pas, remporter un autre titre planétaire au cœur de l’été 2026. Programme copieux, avec un dessert que l’on qualifierait de riche.

En annonçant qu’il passerait le relais à quelqu’un d’autre dans dix-huit mois, l’ancien capitaine des Bleus a joué une carte qu’il n’avait jamais retirée de son jeu durant son mandat. Et on ne sait pas si c’est un atout pour le moment.

Chacun aura un avis sur la question : cela va « libérer tout le monde », juge Philippe Diallo qui est en sa qualité de président de la FFF. Cette décision permettra à Deschamps de reprendre la main et sa voix sera à nouveau entendue par ses cadres, pour certains. Ou au contraire, après une année laborieuse, cette annonce va éroder son autorité, pensent d’autres. Bref, il y a sans doute autant d’avis qu’il y a d’entraîneurs potentiels en France. A savoir : 68 millions.

La vérité est que personne n’est en mesure d’être certain des conséquences de la sortie médiatique inattendue du patron des Bleus. Ça ne polluera pas le premier rassemblement de l’année, en mars prochain ? Cela ne le réoxygénera probablement pas non plus. Car les questions au sélectionneur, dès le jour de la liste, tourneront autour de lui et non de ses joueurs (quels qu’ils soient), encore moins autour de France – Croatie, quart de finale de la Ligue des nations dont tout le monde, ou presque, je m’en fiche. Chaque geste de l’entraîneur sera ensuite suivi sur le terrain Pierre-Pibarot de Clairefontaine, lors de la première séance d’entraînement ouverte à la presse. Et ainsi de suite.

JACQUET ET HIDALGO, LES MODÈLES ?

L’avenir est d’autant plus imprévisible que la situation est inhabituelle dans l’histoire, du moins moderne, de l’équipe de France. Jacques Santini avait certes annoncé qu’il quitterait les Bleus à la fin de l’Euro 2004. Mais il l’avait révélé lors du stage de préparation. Et, sans insulter l’ancien Stéphanois, il ne jouissait pas de la même autorité naturelle que Didier Deschamps. Son prédécesseur, Roger Lemerre, avait prolongé son contrat avant le fiasco de 2002 et n’avait guère envie de quitter ses fonctions à la FFF lorsqu’on lui a demandé de faire ses cartons.

Didier Deschamps and Kylian Mbappé

Crédit : Getty Images

Au final, le destin d’Aimé Jacquet, voire de Michel Hidalgo, est celui qui se rapproche le plus de Didier Deschamps. Jacquet avait annoncé qu’il quitterait les Bleus à quelqu’un d’autre en mars 1998, et on savait que le second mettrait fin à son bail après l’Euro 1984. A leur arrivée, les deux pionniers de la victoire française ont quitté la scène par la très grande porte. C’est tout le mal que souhaitent aujourd’hui 68 millions de sélectionneurs et 23 joueurs. Et la nostalgie n’y est pas pour grand-chose cette fois-ci.

 
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