Plusieurs cas d’exécutions de prisonniers de guerre et de civils par l’armée russe ont été confirmés par l’ONU. L’organisation mondiale dénonce ces crimes, ainsi que les actes de torture commis par les deux camps.
L’ONU est « profondément préoccupé » par la multiplication des allégations d’exécutions sommaires de soldats ukrainiens faits prisonniers par les Russes, indiquant mercredi avoir pu vérifier 68 cas depuis le début de la guerre.
« J’appelle les autorités russes à mettre un terme aux exécutions sommaires de prisonniers de guerre ukrainiens, à condamner ces actes et à poursuivre les responsables »a déclaré la Haut-Commissaire adjointe des Nations Unies aux droits de l’homme, Nada Al-Nashif, lors d’une réunion du Conseil des droits de l’homme sur l’Ukraine.
Elle a présenté aux diplomates le dernier rapport du Haut-Commissariat (HCDH), couvrant la période septembre-novembre. Elle se dit « profondément préoccupé par l’augmentation significative des allégations crédibles d’exécutions de militaires ukrainiens capturés par les forces armées russes » et a souligné que « Les exécutions sommaires constituent un crime de guerre ».
Le HCDH a enregistré 62 exécutions de ce type au cours de la période de trois mois considérée et a pu vérifier 5 de ces cas. Au total, depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine le 24 février 2022, le HCDH a vérifié l’exécution de 68 soldats ukrainiens capturés par les forces armées russes.
Elle a également vérifié l’exécution sommaire de 170 civils depuis le début de la guerre dans les zones contrôlées par les forces armées russes, y compris dans des lieux de détention.
« Il est essentiel que les responsables de ces exécutions rendent des comptes » alors qu’actuellement « L’impunité est quasi totale »a déclaré Mme Al-Nashif.
« Le HCDH continue également de documenter des cas de torture de prisonniers de guerre par les forces armées russes et ukrainiennes, ce qui constitue une violation du droit international »continua-t-elle.
Elle a déclaré que les prisonniers de guerre ukrainiens avaient décrit des actes de torture et des mauvais traitements. « généralisés et systématiques, notamment des coups, des décharges électriques, des étranglements et un isolement cellulaire prolongé ».
« La plupart d’entre elles ont déclaré avoir été victimes de violences sexuelles, notamment de viols, et avoir été contraintes de se déshabiller. »a déclaré Mme Al-Nashif.
Quant aux prisonniers de guerre russes détenus par l’Ukraine, ils « ont déclaré à notre personnel qu’ils avaient été soumis à des actes de torture et à des mauvais traitements, allant de passages à tabac violents à des violences sexuelles et à des attaques de chiens, le plus souvent dans des lieux de transit avant d’atteindre les lieux d’internement officiels ».
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