Cecilia Sala, la journaliste italienne détenue en Iran, a été libérée et retourne dans son pays

Cecilia Sala, la journaliste italienne détenue en Iran, a été libérée et retourne dans son pays
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La journaliste italienne Cecilia Sala, à Pordenone, le 16 septembre 2023. ANDRÉA MEROLA / AFP

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La journaliste italienne Cecilia Sala, arrêtée le 19 décembre en Iran pour avoir « enfreint les lois » de la République islamique, a été libéré et est en cours de rapatriement, a annoncé le gouvernement italien ce mercredi 8 janvier.

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« Notre compatriote a été libéré par les autorités iraniennes et rentre en Italie »ont précisé les services gouvernementaux dans un communiqué publié en fin de matinée. « L’avion rapatriant la journaliste Cecilia Sala a décollé il y a quelques minutes » et devrait atterrir à Rome dans l’après-midi.

Cette libération est le fruit «un travail intense par les voies diplomatiques et de renseignement»souligne le communiqué. Le Premier Ministre “Giorgia Meloni exprime sa gratitude à tous ceux qui ont contribué à rendre possible le retour de Cecilia, lui permettant de retrouver sa famille et ses collègues”.

« Un énorme soulagement »

Giorgia Meloni, qui a reçu la mère du journaliste au siège du gouvernement le 2 janvier et s’est entretenue par téléphone avec son père, leur a déclaré «informé personnellement par téléphone» de la libération de leur fille, a-t-elle indiqué sur X.

L’ONG Reporters sans Frontières (RSF) a pour sa part exprimé son « un énorme soulagement ». « Désormais, les 25 journalistes toujours détenus dans les prisons iraniennes doivent également être libérés »a-t-elle ajouté dans un bref communiqué de presse.

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Cecilia Sala a été arrêtée à Téhéran lors d’un séjour professionnel avec un visa journalistique, mais les autorités iraniennes n’ont jamais communiqué les raisons précises de cette arrestation. Agé de 29 ans, le journaliste est depuis incarcéré dans une cellule de la prison d’Evin, à Téhéran. Elle travaille pour Chora Media, un site de podcast, ainsi que pour le quotidien « il Foglio ».

Le chef de la diplomatie italienne Antonio Tajani a convoqué l’ambassadeur iranien le 2 janvier, Rome exigeant le “libération immédiate” du journaliste. L’Italie avait également exigé pour le détenu « un traitement respectueux de la dignité humaine »alors que selon la presse italienne, elle était à l’isolement, obligée de dormir à même le sol et privée de ses lunettes. Le 3 janvier, l’ambassadeur d’Italie en Iran est à son tour convoqué par Téhéran.

Devise d’échange

Le journaliste, qui devait initialement rentrer en Italie le 20 décembre, a été arrêté quelques jours après les arrestations aux Etats-Unis et en Italie de deux Iraniens soupçonnés par la justice américaine de transfert de technologies sensibles. Mohammad Abedini, 38 ans, a été arrêté en décembre en Italie à la demande des autorités américaines. Mahdi Mohammad Sadeghi, 42 ans, qui possède la double nationalité, est incarcéré aux États-Unis.

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La justice américaine les a formellement accusés le 17 décembre “exporter des composants électroniques sophistiqués vers l’Iran”en violation des réglementations des États-Unis et des sanctions américaines contre l’Iran. Selon le ministère américain de la Justice, ces composants ont été utilisés lors d’une attaque de drone en Jordanie qui a coûté la vie à trois soldats américains en janvier 2024. L’Iran a nié toute implication et a critiqué les allégations. “sans fondement”. Téhéran a toutefois rejeté lundi tout « privilège » entre l’arrestation de Cecilia Sala et celle de Mohammad Abedini.

L’Iran, qui détient plusieurs ressortissants occidentaux ou binationaux, est accusé par ses partisans et les ONG de les utiliser comme monnaie d’échange dans les négociations d’État à État. Cécile Kohler et Jacques Paris, un couple français incarcéré depuis 2022 lors d’un séjour touristique, sont ainsi accusés par les autorités iraniennes de“espionnage”ce que leurs proches « réfuter fermement ».

Un troisième Français, prénommé Olivier mais dont le nom de famille n’a pas été rendu public, est également détenu en Iran depuis 2022. Paris décrit ces prisonniers comme« otages de l’État ». Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a appelé mardi les ressortissants français à ne pas se rendre en Iran avant “libération complète” Prisonniers français dans ce pays.

Par Le Nouvel Obs avec AFP

 
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